Ça déménage à Mayotte la 1ère ! La station émet désormais depuis les Hauts-Vallons

Pour certains, c'était un peu comme franchir le Rubicon ! En déménageant de Petite à Grande Terre, le siège de l'ex-RFO a bouleversé avec lui les habitudes de vie des rédactions radio et télé.

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La première matinale de la nouvelle antenne, avec comme invité un ancien journaliste, Issa Abdou

Grande première pour Mayotte la Première ce mercredi 6 novembre 2019 : la radio inaugurait la nouvelle station aux Hauts Vallons en Grande Terre. Ses 2.500 m2 sur deux étages, abritent 4 studios, deux sont dédiés à la radio et deux plateaux à la télévision. Les journaux télévisés et les émissions débat comme Kalaoidala auront chacun leur décor propre.

La bascule s’est faite dans la nuit, « après la dernière émission de 22h ce mardi, l’équipe technique s’est mise au travail toute la nuit pour que la station soit opérationnelle ce mercredi matin », nous confie Jean-Philippe Lemée, directeur régional de Mayotte la Première.

Jean-Philippe Lemée, heureux de superviser cette bascule

Notre guide pour visiter les bâtiments au design des années 70 s’appelle Saïd Hachim, programmateur de la station. Salle de rédaction dotée d’une vingtaine d’ordinateurs, box pour le montage des émissions… les salles sont vides pour l’instant, « si la radio commence aujourd’hui, la télé inaugurera les locaux le 19 novembre. Le matériel technique est annoncé par Jean-Philippe Lemée comme issu de « la dernière génération ».

Bien qu’ayant sacrifié une partie de leur nuit, c’est tout sourire que Youmna et Siti Daroussi assuraient la matinale.En invité, le 4ème vice-président du Département, Issa Issa Abdou, qui fut jadis un des journalistes de la rédaction.

C’est en 1977 que les auditeurs entendent les premiers mots d’une station locale, FR3 Mayotte, « juste après l’installation des administrations communales », se souvient Ismaël Saïd Combo, toujours journaliste chez Mayotte la Première. Puis ce fut RFO Mayotte/Télé Mayotte jusqu’en 2010, où le nom de « La Première » est choisi, dans le cadre des stations outre-mer.

Une déco des années 70… un look qui tranche avec celui de l’ancien siège de Petite Terre

Les « grand-terriens » de la station ne cachaient pas leur joie de ne plus « barger », quant aux Petits Terriens, leur galère pour arriver jusqu’aux Hauts Vallons témoigne de la difficulté à trouver des taximen enclins à assurer la liaison depuis Mamoudzou. Changer les mentalités dans ce domaine, c’est sûrement le 2ème effet bénéfique du déménagement de la station.

A.P-L.

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