Fini les locaux vétustes. Fini les douches en extérieur dans des cabines vieillottes. Fini la caserne sans tour qui manquait d’espace. En 2021, les pompiers de Pamandzi auront de nouveaux locaux : la première pierre a été posée ce vendredi dans le terrain faisant face aux locaux actuels. La nouvelle caserne, d’un coût de 5,5 millions d’euros, est « la première opération d’une belle série à venir » vante la présidente du SDIS (service départemental d’incendie et de secours) Moinécha Soumaila, conseillère départementale de Ouangani.
Après une année 2019 marquée par un total de 15584 interventions, soit mille de plus qu’en 2018, dont certaines particulièrement difficiles (on pense à l’incendie d’Enzo), les pompiers de Mayotte veulent une nouvelle ère. Leur présidente salue « un dialogue social renforcé et réactivé » et ne cache pas qu’il y a « encore de nombreuses choses à faire ».
Un des gros chantiers de 2020, c’est la fin de la collaboration entre le SDIS et Edeis, gestionnaire de l’aéroport. La présidente annonce « un dialogue jusque fin juin pour en définir les conditions. Nous ferons le maximum pour les pompiers du Sdis et dans la plus grande transparence ». En revanche la date de fin de la convention liant l’aéroport et les pompiers n’est pas connue.
Un autre gros sujet, c’est la crise sismovolcanique, à laquelle les pompiers doivent être davantage préparés. On se souvient qu’il y a moins de deux mois, des pompiers spécialisés dans le sauvetage/déblaiement avaient dû venir de métropole pour le cyclone Belna, en prévention. Bientôt, les sapeurs-pompiers de Mayotte seront formés à cette spécialité, afin de parer à tout risque à venir.
Le troisième grand dossier des pompiers, c’est le SDACR. Non on ne se racle pas la gorge enfin ! Le SDARC c’est le Schéma départemental d’analyse et de couverture des risques, un document stratégique quinquennal visant à définir quels risques concernent le territoire et quels moyens doivent être mis en oeuvre pour y faire face. Le dernier, prévu pour 5 ans, date de… 2009. Là encore, l’aléa sismo-volcanique sera davantage pris en considération. La présidente précise vouloir que l’Etat participe à ce gros chantier en l’inscrivant dans le plan pour l’avenir de Mayotte.
Y.D.