Les traces laissent peu de doute sur le scénario qui s’est déroulé à Saziley. 10 jours après la relaxe de deux braconniers présumés qui accusés de sévir à Moya, le carnage continue dans le sud.
« Présente sur site pour une opération régulière de suivi naturaliste, une équipe des Naturalistes de Mayotte a enregistré au moins cinq braconnages de tortues sur deux des plages de Saziley (Majicavo 4 et Majicavo 2) dans la seule journée du samedi 9 mai » indique l’association environnementale dans un communiqué envoyé ce lundi.
Mais cette fois, fini les carcasses laissées à même le sable.
« Le mode opératoire des braconniers a évolué depuis les précédents cas constatés afin d’être moins repérable : les tortues n’ont pas été découpées sur place mais retournées sur le dos, ligotées et tirées jusqu’au bord de mer pour être chargées sur une embarcation afin d’être tranquillement découpées à domicile et ensuite commercialisées clandestinement » a pu constater l’association.
« Cette méthode a l’avantage, pour les braconniers, d’être beaucoup plus rapide et de ne pas laisser des restes de découpe malodorants qui signalent pendant plusieurs jours un acte de braconnage. L’embarquement d’une tortue vivante ligotée ne laisse sur le sable que des traces de pas et de tractage jusqu’à l’embarcation ; ces traces sont rapidement effacées par la marée haute suivante. »
« Les traces au sol indiquent que les deux braconnages (deux tortues à Majicavo 2 et trois, peut-être quatre à Majicavo 4) ont eu lieu peu après les marées hautes du matin et du soir : chaque fois, les marques s’arrêtent nettement quelques mètres en deçà de la ligne de marée haute. On estime alors les heures d’activité aux environs de 6h pour le premier incident à Majicavo 2, et 18h30 pour le second à Majicavo 4, peu avant l’arrivée des Naturalistes sur les lieux dans les deux cas. Près des traces de tractage, de nettes traces de pas ont été observées. »
Traces de pieds et de pirogue
De plus à « Majicavo 4 la trace d’une pirogue à balancier hissée sur la plage correspondait au terminus des traces de tractage des tortues. «
« Ce nouvel acte de braconnage illustre le sentiment d’impunité qu’ont pu ressentir les braconniers après la relaxe de deux des leurs par le tribunal il y a quelques jours. La période est propice ; c’est un fait connu que pendant le ramadan certains commanditaires sont intéressés à mettre de la viande de tortue au menu. Les forces de police et de gendarmerie ne doivent pas seulement rechercher les braconniers mais aussi les consommateurs, passibles des mêmes peines. L’association des Naturalistes pour sa part continuera ses actions de suivi et de surveillance. »
Y.D.
Il ny a plus d’état de droits à Mayotte
Cest l’anarchie totale
Les criminels ont pris le dessus. Que va t’on faire des criminels qui détruit le magasin Somaco et qui ont détruit la caserne des pompiers ? Peut-être rien
Faut pas être sévère, mais faut être très très sévère.
Ce sont les conséquences d’un confinement sans ravitaillement. Leur instinct de survie prend le dessus, d’autant que ventre affamé n’a point d’oreilles. Au lieu de leur traiter de tous les mots intolérables, prenez chacun de vous une minute de réflexion en vous mettant à leur place ! Je ne dis pas qu’ils aient raison ou pas, mais qu’il y a des moments où malheureusement on ne peut pas faire autrement. De deux choses l’une, soit ils meurent de faim, soit on les laisse sacrifier quelques tortues marines pour un petit moment de plaisir à consommer de la bonne viande fraiche. Désolé pour les râleurs et les défenseurs des animaux, mais pour moi, la vie d’un être humain prime sur celle des animaux.
Rahda Djams ! Dans ce cas c’est tout à fait autre chose, et je te comprends. Merci pour l’info !