« Dernière chance » pour l’incendiaire d’un Douka Be à Chirongui

Une soirée alcoolisée s'était soldée par un feu qui a endommagé un Douka Be de Chirongui dans la nuit du 8 mai dernier. L'auteur principal a écopé d'une peine d'avertissement.

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Me Mohamed demandait à remplacer l'incarcération par un travail d'intérêt général, 'plus pédagogique"

Une certaine déception se lisait sur le visage de la gérante du Douka Be endommagé par un feu le 8 mai dernier. Non seulement le jeune de 21 ans qui a allumé le feu ressort libre, mais sa demande d’indemnisation à hauteur de 20 000€ sera étudiée lors d’une audience sur intérêts civils, ultérieurement donc.

Pour autant, la décision du tribunal est jugée « très motivée » par l’avocat de la défense qui avait demandé un travail d’intérêt général et surtout la clémence pour son client. Ce dernier était décrit comme un jeune désoeuvré, qui avait évolué dans une famille compliquée avant d’intégrer le RSMA.

Mais cette première chance qui lui a été donnée s’est heurtée à une difficulté de taille : une addiction à l’alcool doublée par des fréquentations animées. C’est ce qui l’a amené le 8 mai à boire avec des amis, dont certains mineurs, et à mettre le feu à un carton, sans être en mesure d’expliquer ce geste irrationnel. Le feu s’est alors propagé à une poubelle et au boîtier électrique du magasin. « ça aurait pu exploser, faire des blessés » déplore le procureur Folliet qui se veut pédagogique et réclame 8 mois avec sursis probatoire et un travail d’intérêt général. A la barre, le jeune homme commence à réaliser l’enjeu.

Un autre procès en juin

Le substitut Ludovic Folliet réclamait une peine d’avertissement

A leur retour de la salle de délibération, les trois juges trouvent un homme effondré, tête baissée, aux antipodes des caïds qu’ils ont l’habitude de condamner. Les magistrats ont entendu les arguments, pris en compte la personnalité et l’absence d’intention de causer des dégâts. Une « dernière » chance est donnée au jeune adulte, 3 mois avec sursis, obligation de soin pour l’alcool, et « pas de travail d’intérêt général, et pas d’inscription au casier judiciaire pour vous permettre de conserver votre assiduité au RSMA ».

Une chance fragile que le condamné devra entretenir pour convaincre les juges une nouvelle fois dans un mois, il comparaîtra alors pour vol et  violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, des faits de janvier dernier qui seront jugés à l’aune de son attitude récente.

Y.D.

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