Jeudi férié de l’Ascension, « une évocation de la fin de notre parcours terrestre »

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Ascension, Mayotte
Une nouvelle fois, le père Bienvenu célèbrera la messe seul

Un peu comme la fête du Miraj (Ascension) que les musulmans ont fêté il y a deux mois, qui célèbre la nuit où le prophète Mahomet est monté au ciel sur le cheval ailé Buraq, guidé par l’archange Gabriel, c’est la montée au ciel de Jésus, que célèbrent les chrétiens ce jeudi.

L’Ascension est fêtée quarante jours après Pâques. Mort, puis ressuscité, Jésus quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint. Ainsi Luc écrit que Jésus « pendant quarante jours, était apparu aux apôtres et les avait entretenus du Royaume de Dieu » (Actes 1, 3).

En montant aux cieux, Jésus exprime ce que signifie sa résurrection d’entre les morts, à savoir entrer dans la gloire de Dieu. Dans son homélie ce jeudi le père Bienvenu Kasongo explique que « l’Ascension nous rappelle la fin de notre itinéraire après notre parcours terrestre. Elle est un trait d’union entre la vie sur la terre et celle du ciel, après notre mort. Il s’agit d’une vision réaliste, voici pourquoi elle nous invite à avoir les pieds sur terre d’une part et tendre aux réalités célestes d’autre part. »

Réflexion pour humaniser sa profession

Les chrétiens fêtent l’Ascension 40 jours après la résurrection du Christ

Et pour partir d’un bon pied (terrestre !), le curé nous rappelle que « Dieu nous exhorte à valoriser notre travail (…) en le prenant comme une vocation. Saurons-nous être capable d’apprécier la grandeur de notre travail et l’accomplir pleinement ? Si aujourd’hui nous nous intéressons au professionnalisme, au carriérisme, très peu de personnes considèrent leur travail comme une vocation (…) Le Christ nous invite à humaniser notre profession. »

En France, lors du concordat signé entre Bonaparte et le pape Pie VII, l’Ascension est restée l’une des quatre fêtes obligatoire avec Noël, l’Assomption et la Toussaint. C’est-à-dire que même si ces jours ne tombent pas un dimanche, ils sont des jours chômés comme le dimanche.

Cette obligation légale de jour chômé a été maintenue en 1905 lors de la renégociation des relations entre l’État français et l’Église catholique. C’est pourquoi, encore aujourd’hui, le jeudi de l’Ascension est férié.

En cette période de confinement, comme pour Pâques, la messe de l’Ascension sera célébrée par le prêtre dans une église Notre Dame de Fatima désertée.
L’Ascension annonce la Pentecôte dix jours plus tard, donc cinquante jours après Pâques.

A.P-L.

5 Commentaires

  1. Merci pour cet article très intéressant et qui met en perspective les deux fêtes chrétienne et musulmane, ce que peu de personnes connaissent…

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