Les assistants familiaux font la paix avec le Département

Privés de la moitié de leur rétribution, les assistants familiaux menaçaient de faire grève. Ils ont obtenu gain de cause. Le Département prendra à sa charge la différence.

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Issa Issa Abdou a rédigé un accord avec la CGT

Une indemnité de 800€ divisée par deux, il n’en fallait pas moins pour mettre le feu aux poudres chez les assistants familiaux. Ces agents du Conseil départemental chargés d’accueillir les enfants placés bénéficient en effet d’une double indemnité explique leur porte-parole de la CGT Haoussi Boinahedja. La prime d’entretien chargée de subvenir aux besoins des enfants et une part fixe sous forme de salaire.

C’est la première qui était divisée par deux depuis juin. Derrière cette décision, une lettre du trésor public adressée au conseil Départemental, résume Issa Issa Abdou, vice-président en charge du social. Selon le payeur départemental de Mayotte, qui dépend de la DRFIP, le Conseil départemental était « dans l’illégalité depuis janvier 2019 » quant au montant de cette prime. L’Etat en réclamait donc la diminution, mais aussi la restitution des trop-perçus. Un coup dur pour les familles, à quelques jours de la rentrée scolaire.

« Une combine légale »

« On a proposé aux familles de trouver une combine légale pour compenser le manque à gagner » poursuit Issa Issa Abdou qui a rencontré les grévistes ce mercredi. Dans les faits, il s’agira pour le CD de payer ce que l’Etat ne versera plus, afin que les assistants familiaux ne soient pas pénalisés. « Le payeur départemental de Mayotte a joué le jeu, il a accepté de rétablir cette indemnité et de verser rétroactivement ce qui a été retiré depuis juin, le temps qu’on prenne une délibération pour que le CD la prenne en charge légalement. Cela permet de faire face à la rentrée scolaire, un enjeu auquel on a été sensibles » poursuit l’élu.

Haoussi Boinahedja salue l’accord trouvé ce mercredi

Cet accord met fin à un conflit déclenché par un préavis vieux de 10 jours, mais qui repose sur des revendications plus anciennes. « Depuis 2015, les assistants familiaux ont adressé des revendications quant à leurs conditions d’exercice, ils ont été reçus à plusieurs reprises mais les demandes sont restées lettre morte » regrette Haoussi Boinahedja. Et de saluer la levée des deux points bloquants selon les grévistes : le rétablissement de cette indemnité, et l’alignement sur le droit commun du traitement fixe des assistants familiaux. « On s’est mis d’accord » sourit le syndicaliste.

« L’objectif pour nous était d’être dans les clous légaux »  résume Issa Issa Abdou. Les deux parties ont donc rapidement trouvé un terrain qui arrange tout le monde.

Y.D.

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