Le défi est de taille sur le plan national : inciter élèves et enseignants à ne pas mollir sur la distanciation et le lavage des mains. A Mayotte, une majorité de communes s’y étaient essayées fin mai en ouvrant quelques unes de leurs écoles. Lavabos et fléchage avaient fait leur apparition avec des classes en effectif réduit. Une sorte de répétition générale avant la grande rentrée de ce lundi, avions-nous titré. Cette fois, c’est la bonne. Il va falloir apprendre à vivre avec ce virus.
La CGT Educ’action s’est alarmée de cette rentrée « hors norme », en pointant des « établissements surchargés » et des manques en personnel éducatif, de vie scolaire et de médecine scolaire. Le SNUipp-FSU pour le primaire, « partage l’objectif de faire rentrer l’ensemble des élèves », mais doute que toutes les communes « aient fait les travaux nécessaires pendant la période de vacances scolaires pour accueillir dans de bonnes conditions les élèves (points d’eau, savon…) ».
Le recteur nous indique avoir mis les moyens, et avoir rencontré les maires un à un pour le primaire, « ils font du bon boulot », note Gilles Halbout. L’ARS précisait que la fourniture de savon relève bien du budget communal.
Le président de l’UDAF de Mayotte, Ali Nizary souhaite « une bonne rentrée scolaire à l’ensemble des élèves, leurs parents et sans oublier les enseignants », tout en soulignant les particularités de ce cru 2020 : « Toutes entités qui participent à la vie des élèves, les parents, les enseignants, les collectivités locales, le rectorat, et les services de l’Etat, seront souvent amenés à faire des sacrifices pour la réussite de nos enfants. Les protocoles sanitaire doivent êtres respectés plus que jamais et c’est le travail de tous. »
Plusieurs établissements seront visités par le préfet et le recteur ce lundi après que la cloche ait sonné.
A.P-L.