C’est comme un retour en arrière sur février 2017 et les manifestations pour l’application à Mayotte du code du Travail.
L’accord trouvé à l’issue de la grève du transport scolaire par le préfet Jean-François Colombet et la Direction du Travail il y a une semaine prévoit la déclinaison d’une partie des accords de branches pour ce secteur. Les syndicats avaient alors appelé comme un seul homme, à « l’application immédiate de l’ensemble des conventions collectives nationales », et « telles qu’elles le sont dans les autres DOM ». C’est leur premier point et il se base sur l’engagement dans ce sens qu’auraient signé en 2010 les employeurs, en présence du préfet Hubert Derache, indique leur communiqué.
Ils demandent également l’application immédiate du code de la sécurité sociale, qui créée des distorsions de droit, et le même niveau de SMIC. Le SMIC net est quasiment le même qu’en métropole, mais subsiste un écart entre les SMIC bruts, lié aux cotisations patronales et salariales, inférieures à Mayotte.
Enfin, le serpent de mer de la prise en compte de l’ancienneté de services pour les fonctionnaires qui relevaient auparavant de la Collectivité de Mayotte, refait surface. Elle conditionne leur niveau de retraite.