Coup d’envoi des groupes de médiation à Combani

"Ce ne sont pas les Gilets Jaunes" assure le préfet qui vante plutôt des "professionnels" en contrats aidés, dépendant d'associations de quartier. Ces médiateurs sont le nouvel outil de proximité après l'échec de leurs prédécesseurs à chasuble.

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Le Département, la commune de Tsingoni et l'Etat ont signé une convention pour plus de médiation auprès de la jeunesse

Le lieu n’a pas été choisi par hasard pour annoncer le lancement des brigades citoyennes.

« Nous étions la semaine dernière à Combani pour observer ce qui s’y était passé, aujourd’hui nous sommes dans l’action » indique le préfet. La convention signée « va installer des groupes de médiation citoyenne à Tsingoni ». « Aujourd’hui des maires viennent me voir pour avoir ces groupes qui vont aller au contact de ces jeunes gens qui sont dans l’oisiveté et qui peuvent tomber dans la délinquance. Nous leur proposons des solutions d’insertion, de formation, d’occupation, d’animation sportive, afin de ne pas les laisser seuls. Ces groupes de médiation viennent remplacer les adultes qui ne sont pas toujours à côté d’eux pour leur transmettre des valeurs. »

« Ca n’a rien à voir avec le dispositif Gilets Jaunes, poursuit le représentant de l’Etat. ce sont des vrais professionnels formés au métier de la médiation, accompagnés de volontaires que l’on va dédommager. Ca a été efficace dans quelques communes, fin octobre ils seront installés dans toutes les communes qui le souhaitent. Dans celles qui les ont déjà installées, on voit la situation s’apaiser et la vie reprendre son cours. »

Si ce dispositif n’est « pas la seule solution », ça reste « une solution » veut croire le préfet.

Le pacte de sécurité bienvenu

Jean-François Colombet veut proposer des activités aux jeunes avant qu’ils ne sombrent dans la délinquance

Ali Abdou, premier adjoint de la commune de Tsingoni, se réjouit de cette convention. « Cette journée marque la présence effective de l’Etat et de ses services de cohésion sociale qui nous ont tant fait défaut, ce qui a eu pour conséquence les événements qu’on a vus la semaine dernière dans la commune. Nous avons passé une mandature sans un épaulement direct des services de l’Etat, ils étaient présents mais pas assez. Aujourd’hui l’Etat reprend la main dans ses compétences avec le Département, nous avons les deux têtes du territoire qui nous épaulent pour sortir des difficultés que nous vivons actuellement. Nous avons un grand souci d’oisiveté de la jeunesse, nous allons en sortir par l’utilisation de ces médiateurs pour la mise en place d’une paix sociale durable. »
L’élu salue aussi la menace du préfet de retirer des titres de séjour aux parents « qui ne prennent pas leurs responsabilités ». « Il est primordial que les parents agissent dans le bon sens pour que leurs enfants soient sous contrôle, le préfet a raison de durcir le ton » estime le premier adjoint.

Une semaine après les violences de Combani, « un travail est en cours par la gendarmerie » pour identifier les protagonistes. Un travail au long cours qui sera à l’avenir aidé par la vidéosurveillance évoquée par le préfet. « Nous avons pris rendez-vous avec la directrice de cabinet du préfet ce mardi à 15h pour commencer un travail d’échange concernant le pacte de sécurité, un document primordial pour une sécurité pérenne. Concernant la vidéo surveillance, nous avons besoin de nous sentir vus et surveillés pour avoir un certain calme, avec cet outil, ces jeunes n’agiront plus ainsi en toute insouciance. »

Y.D.

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