Le conseil départemental dépoussière la situation de ses femmes de ménage

Plusieurs corps de métier du Département, dont des gardiens et des femmes de ménage étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail. Une situation intenable en pleine pandémie, qui a accéléré les négociations et permis un accord rapide.

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Le protocole d'accord a été signé trois jours après le début du mouvement

« C’est rare, une grève qui repose sur les conditions de travail et pas sur les salaires » saluait en substance Fatima Souffou, première vice présidente du CD à la sortie de la signature du protocole de fin de conflit. « On avait 43 points à examiner. Un point en particulier posait problème, mais on a réussi à se mettre d’accord ». Il s’agissait d’un cadre dont les grévistes réclamaient le départ. « L’administration a promis qu’il n’y aurait plus de contact entre cet agent et les femmes de ménage » se réjouit le délégué FO Mouslimou Ma-Ouard.

Les autres points de revendication portent notamment sur les locaux et équipements, ainsi que sur le suivi des accidents de travail ou la prime Covid pour ceux qui sont venus travailler malgré le confinement.

« Les 43 points ont été signés, notamment la prime Covid pour ceux qui ont fait en sorte que l’établissement continue à fonctionner » détaille Fatima Souffou. Selon l’élue, le retard pris sur ce point n’était « pas un problème de volonté » mais une contrainte liée à l’épidémie.

Mouslimou Ma-Ouard salue des négociations rondement menées

Sur les autres points, « nous avons demandé et obtenu qu’un rapport soit rédigé sur tous les accidents de travail et les agressions subis depuis 2017 » poursuit le représentant FO. Sur la formation, « c’est un outil important pour faire évoluer l’expérience des agents, l’accord prévoit de revoir le plan de formation. La procédure était lourde, et l’administration s’est engagée à assouplir cette démarche ».

Un point portait aussi sur les congés, « les femmes de ménage et les gardiens sont répartis aux quatre coins de l’île, et ils devaient se déplacer au siège pour leurs demandes de congés. Il y aura désormais des référents qui feront remonter les demandes » salue aussi le syndicaliste pour qui ces déplacements représentaient « une dépense supplémentaire » pour le personnel.

FO considère le protocole de sortie de crise satisfaisant

Pour Fatima Souffou, la signature de cet accord est le fruit de « beaucoup de travail et d’échanges ». « Tout a été négocié et discuté » corrobore Mouslimou Ma-Ouard pour qui l’élue à ses côtés a « su nous écouter et faire en sorte que les négociations se fassent d’égal à égal ».

Avec un préavis déposé le 23 septembre pour un début de mouvement le 28 la grève aura duré moins de trois jours.

Y.D.

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