Les fioles d’ylang font figure de bonne élève aux côtés de trop rares étals à proposer du mataba, ou du poisson fumé made in Mayotte. Le filières courtes se créent peu à peu, mais sont encore embryonnaires.
On attend donc beaucoup du 1er comité national de transformation agricole des outre-mer installé par le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie. Ce comité, dont la création avait été annoncée par le Président de la république lors de sa visite à La Réunion le 25 octobre 2019, a pour vocation de mettre en place avec l’ensemble des parties prenantes une nouvelle politique agricole adaptée aux spécificités locales visant à tendre vers l’autonomie alimentaire des territoires ultramarins en 2030, tout en continuant à développer des filières d’exportation innovantes, de haute qualité et tenant compte des évolutions du marché.
« Cette démarche intègrera les attentes de nos concitoyens qui souhaitent des produits de qualité, issus de circuits courts avec une haute performance environnementale et sociale », indiquent les ministres.
Ce comité a réuni l’État et ses opérateurs, les parlementaires, les collectivités ultramarines, notamment les autorités de gestion des fonds communautaires, ainsi que l’ensemble des représentants du monde agricole. Les mesures du volet agricole du plan de relance, outil permettant d’accompagner la mise en œuvre de la transformation agricole, et leurs déclinaisons possibles outre-mer ont été présentées.
Des comités de transformation agricole se réuniront dans chacun des territoires d’outre-mer concernés, Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion et Mayotte, sous l’égide des préfets. Parallèlement, des missions d’inspection générale ont été diligentées pour accompagner les démarches initiées. Les conclusions de ces travaux sont attendues pour le milieu de l’année 2021 et seront présentées au prochain comité national.