C’est une nouvelle sur laquelle les autorités compétentes aimeraient n’avoir pas à communiquer pour commencer l’année. Le 1er janvier au soir, un groupe de 5 à 8 personnes, selon nos différentes sources, s’est évadé du centre de rétention administrative où ils étaient retenus en vue de leur expulsion prochaine vers Anjouan. Selon ces mêmes sources, le groupe n’aurait pas reçu d’aide depuis l’extérieur de l’enceinte mais aurait sans doute bénéficié de renseignements quant à d’éventuelles failles dans le dispositif sécuritaire du centre de rétention. Une faille pour le moins difficile d’accès car il aura fallu aux fugitifs escalader pas moins de 10 mètres de grilles pour retrouver leur liberté.
Si elle venait à être appréhendée par les services de police, l’équipée pourrait risquer gros puisque les derniers faits similaires ayant eu lieu en métropole ont donné lieu à des peines de plusieurs mois de prison et jusqu’à cinq années d’interdiction du territoire. La « soustraction en réunion à une rétention administrative d’un étranger » et la « dégradation ou détérioration de bien destiné à l’utilité ou la décoration publique » avaient alors été retenues, comme elles pourraient l’être ici.