Violences Petite Terre : les élus dénoncent l’absence de réponse efficace

Le déferlement de violences en Petite Terre, dont on ne connaît pas encore précisément l'origine mais qui semble lié une fois de plus à des règlements de compte, a scandalisé plusieurs personnalités de Mayotte.

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Daniel Zaïdani dénonce l’inefficacité de l'action publique (Archive)

« En quelques années, Mayotte a évolué d’un territoire des plus paisibles à la région où le taux d’homicide par habitant est le plus élevé d’Europe, 5,3 pour 100.000 habitants contre 0,7 », dénoncent les 4 parlementaires de l’île accompagnés par les présidents du Département et de l’association des maires de Mayotte. Dans un communiqué commun, ils dénoncent une « spirale infernale d’assassinats et de destruction, sans aucune réaction à hauteur de la situation », la population de Petite Terre étant terrorisée et excédée.

Les reports successifs de visites ministérielles, notamment du ministre des Outre-mer qui s’était déplacé à La Réunion pour un risque environnemental de feux de forêt, y sont soulignés, « le gouvernement doit assumer sa compétence sur toutes les parties du territoire national, y compris Mayotte. »

De son côté, le conseiller départemental de Pamandzi (Petite Terre), Daniel Zaïdani a adressé un courrier au préfet de Mayotte pour dénoncer « l’impuissance de l’Etat face à l’immigration clandestine et aux actes barbares de délinquance ». Il s’attaque à la politique sociale du gouvernement, « la population de Mayotte est terrorisée par des bandes de gamin qui ont compris que l’âge, la pauvreté ou encore l’absence de parent leurs conféraient à Mayotte une impunité totale (…) La réinsertion ou la prévention ne sont plus d’actualité. Il ne doit plus avoir de place à la compassion ou l’humanisme pour lutter contre le terrorisme urbain. »

Face à l’absence de réponse efficace pendant 48h, il met aussi l’accent sur l’ampleur des forces de l’ordre présentes en Petite Terre, « nous avons les forces de l’ordre en nombre suffisant pour agir en petite-Terre, brigade de gendarmerie de Pamandzi, GIGN, Police
Nationale, détachement de la Légion étrangère, base Navale Maritime, services des
Douanes et Police aux Frontières ». Il invite à l’action massive des forces de l’ordre, « on ne veut pas être les prochaines victimes ».

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