Une semaine de blocage du Ever Given, navire géant aux plus de 18 000 conteneurs, c’est au moins autant de retard pour les marchandises attendues partout dans le monde. Dans les territoires d’outre-mer, fortement dépendants du fret maritime, l’impact était à craindre et des professionnels inquiets nous ont fait part de leurs interrogations sur l’approvisionnement des marchandises vers Mayotte.
Ainsi en Nouvelle Calédonie, des « ruptures de stock » sont à prévoir annoncent nos confrères de La Première. Un scénario jugé improbable pour Mayotte, en raison de la courte durée du blocage du canal de Suez.
A Mayotte, « on sera touchés mais sur les étals je serais surpris qu’il y ait des interruptions » estime un transporteur pour qui l’impact dépendra du » temps que prendra l’embouteillage à se résorber », un temps estimé à environ « une semaine ».
« Aujourd’hui il y a zéro impact mais 150 navires sont bloqués en amont et autant en aval, ça se traduira par une congestion dans tous les ports du monde » poursuit ce professionnel, qui juge toutefois cette congestion « peu sensible pour Mayotte ».
« Aucun impact pour l’instant »
Pour lui aucun impact n’est de toutes façons à attendre avant plusieurs semaines. « A mon avis les grands distributeurs comme Sodifram ou le groupe Hayot ont suffisamment de stocks ».
« Pour l’instant il n’y a aucun impact » corrobore un autre haut responsable du secteur.
Par ailleurs, la CMA-CGM, l’un des deux armateurs à approvisionner Mayotte avec MSC, n’aurait que trois navires bloqués au nord du Canal et attendus à Mayotte. Plus précisément, ceux-ci doivent décharger à Jebel Ali (Emirats Arabes Unis) où ils prendront des marchandises destinées à Mayotte.
Ainsi, quelques destinataires de ces produits pourraient bien faire face à un retard d’une à deux semaines, le temps que le trafic soit rétabli. Mais avec l’annonce du déblocage du Ever Given, « tout le monde souffle » conclut l’un d’eux.
Y.D.