Porté par plusieurs ministères, un travail va être mené à travers l’envoi d’une mission qui devra produire des préconisations pour faire converger le SMIC mahorais vers le SMIC national. « L’objet de cette mission sera élargi aux voies et moyens de convergences des prestations sociales ». Encourageant donc.
Pour un rattrapage du SMIC, l’alignement des cotisations salariales et patronales est nécessaire. Un premier pas pour la ministre, « avant d’envisager un élargissement des conventions collectives qui aurait dans de nombreux cas pour effet de relever le coût horaire du travail de manière brutale et ne pourra être assumé par les entreprises locales ». Surtout dans le contexte actuel.
S’appuyant sur une proposition des services de l’Etat à Mayotte, Elisabeth Borne propose pour les conventions collectives une solution concertée, entre les organisation patronales et syndicales à Mayotte, « il pourrait être proposé de mettre en place une commission mixte paritaire interprofessionnelle afin de pouvoir poser une méthode avec les partenaires sociaux qui aurait vocation à être déclinée dans les futures négociations paritaires. »
Commentant la réponse de la ministre, le syndicat FO Mayotte, rétorque que « encore faut-il pour cela que les organisations patronales représentatives à Mayotte acceptent l’ouverture de telles négociations… et force de constater que le Medef n’est pas encore en mesure de reconnaître l’application de droit sociaux à Mayotte. »
Peut-être que le début d’assouplissement de la position de la ministre fera évoluer les choses.
Consulter E. BORNE – Réponse à notre courrier du 17 nov. 2020
Liberté égalité mais pas à Mayotte…oui on est dans un pays de droit mais pas à Mayotte
L’impact du rattrapage du SMIC fera que le smicard Mahorais vivra toujours moins bien que les autres puisque le coût de la vie est plus élevé qu’ailleurs. Il est grand temps qu’on recrute les ministres sur concours et non par la désignation.