Avec six personnes de plus, le nombre de mises en examen dans l’affaire des « fausses procurations » visant la campagne de la députée LREM Ramlati Ali passe à 9.
En 2018, trois premières personnes étaient inquiétées : un médecin ayant signé des certificats médicaux, un major de gendarmerie qui avait validé les procurations et la députée elle-même, qui avait un an plus tôt remporté l’élection sur le fil face à l’avocat et candidat LR Elad Chakrina.
Trois ans plus tard donc, 6 autres personnes sont mises en cause dans cette affaire. Présentées jeudi matin au juge d’instruction en charge de l’enquête, elles ont été mises en examen selon nos informations. Selon Me Abdel Latuf Ibrahim, avocat de trois d’entre elles, il s’agirait de rôles secondaires ayant participé à la campagne.
Cette nouvelle étape dans l’enquête qui pourrait déboucher un jour sur un procès retentissant, prend une tonalité particulière en pleine campagne pour les cantonales et alors que l’élection municipale de Kani-Keli vient d’être annulée. Et si les magistrats ont coutume de dire que le calendrier judiciaire est indépendant du calendrier électoral, ces mises en examen sonnent comme un rappel des risques en cas de fraude.
Rappelons toutefois que la mise en examen découle « d’indices graves et concordants », tous les mis en cause restent présumés innocents jusqu’à une éventuelle condamnation.
Y.D.