Pétition d’enseignants contre une opération préfectorale de démolition de cases insalubres à Koungou

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Une nouvelle opération de destruction de cases en tôle est prévue à Koungou fin juillet

Apprenant un projet de destruction du village Karo bolé de cases insalubres et implantées illégalement sur le territoire, des enseignants se sont élevés sur la perturbation que cela allait engendrer chez les élèves préparant leurs examens de fin d’année. La mairie de Koungou rapporte que l’opération est prévue après cette période, fin juillet.

Des enseignants du LPO de Kawéni ont rédigé une pétition adressée au préfet pour dénoncer une opération de démolition sur la zone d’habitats en cases de Karo bolé, non loin de la mairie de Koungou: « De nombreux élèves sont en période d’examens et vivent dans ce quartier. Il est pour nous, important que les élèves puissent aborder le baccalauréat le plus sereinement possible. Or si les élèves se retrouvent sans toit sur la tête cela nous paraît impossible. » Rajoutant que des élèves du collège de Koungou sont eux-aussi impactés par cette opération.

Nous avons contacté la mairie de Koungou, qui confirme qu’une opération de démolition de cases en tôle concernant « environ 300 familles » était programmée, mais après la période d’examen nous assure-t)on, « l »ACFAV est en train de mener les enquêtes sociales, la démolition devrait se faire fin juillet. »

Comme pour l’ensemble des regroupement de cases en tôle, les habitants vivent dans des conditions d’insalubrité poussée, sans eau courante, sans évacuation des eaux sales ou des déchets et avec des branchements électriques de fortune. « On ne peut pas les laisser dans cette précarité », souligne notre interlocuteur.

Si des relogements sont proposés aux habitants en situation régulière, ils sont toujours en nombre insuffisants, et souvent, éloignés du centre de vie de la famille qui préfère être momentanément relogée chez des proches, et qui, si rien n’est proposé, ira s’implanter quelques kilomètres plus loin. Pour réussir ces opérations de démolition menées dans le cadre de la loi ELAN, le préfet avait annoncé que la production de logements sociaux devait être de 3.000 par an quand elle n’a été que de 250 en 2020.

A.P-L.

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