« En 2020, la fréquentation touristique est particulièrement affectée par la crise sanitaire, à Mayotte comme partout en France. Les restrictions sur les déplacements entraînent un forte baisse de l’offre de chambres pendant le confinement : alors qu’elle culmine à8000 chambre en 2019, celle-ci est réduite de 40% pendant le confinement en avril et mai 2020. elle augmente ensuite progressivement, avec un pic de 7800 chambres en octobre, mais sans retrouver le niveau de 2019 », indique le rapport de l’Insee.
Preuve que la situation est alors des plus mauvaises pour le secteur, le taux d’occupation reste en moyenne de 52% malgré une offre de chambres en diminution. Ce taux était de 70% en 2019. Le 101ème département n’est pas seule dans la tourmente, les mêmes chiffres sont observés à La Réunion.
Les soignants au chevet des hôteliers
Heureusement, pour faire face à l’épidémie comme pour soutenir ce secteur économique, les soignants sont là. « Après un point bas de 41% en moyenne sur avril-mai pendant le confinement, le taux d’occupation remonte à 61% en juin. Certes les hôtels ouverts ne bénéficient pas encore de la clientèle de touristes extérieurs, puisque les arrivées à Mayotte se font toujours uniquement pour motifs impérieux. Mais l’hébergement de soignants qui avait permis aux hôtels de maintenir un minimum d’activité pendant le confinement augmente pour représenter jusqu’à 80% des nuitées », note l’Insee.
Durant la période juillet-août qui rime avec vacances scolaires, le nombre de nuitées parvient à dépasser le seuil des 5000/mois, « mais le taux d’occupation reste nettement inférieur » à celui qui avait cours l’année précédente. Il faut dire que les motifs impérieux restent de vigueur pour entrer sur le territoire.
Si la fin d’année signe une embellie, avec un pic de 7000 nuitées par mois et un taux d’occupation de 68% en octobre du fait des vacances scolaires pour les résidents mais aussi des assouplissements des conditions de voyage depuis la métropole, le répit sera de courte durée. On se rappelle en effet de la dure période qu’a traversé l’île à partir de fin décembre. Toujours est-il que l’étude de l’Insee ne couvre que l’année 2020.