Elaboré par le précédent exécutif au printemps dernier, le document est introduit dans un esprit de continuité par le nouveau président Ben Issa Ousseni qui y était encore Chargé des finances, « Qu’il s’agisse de l’aménagement du territoire, des solidarités, du sport et de la culture, du développement économique ou des finances départementales, pour ne citer que quelques domaines, ce rapport témoigne de la qualité du travail de l’administration et d’un niveau d’activité soutenu ».
Son prédécesseur Soibahadine Ibrahim Ramadani, fait le tour de la soixantaine de pages, reprenant les différentes commissions, Formation, Développement économique, Action sociale, aménagement du territoire, etc. On y trouvera différentes informations, notamment un tableau reprenant les chiffres clé de l’île, tirés pour la plupart des stat de l’INSEE. On notera notamment les 234 km de route en regrettant qu’il n’y en ait pas davantage, mais en soulignant leur bon état ce qui n’était pas le cas il y a encore dix ans, notamment sur les 144 km de départementales, on ne le dit pas assez.
Poursuivre et renforcer l’action sociale
Département où beaucoup reste à faire, l’accent est mis naturellement sur le développement économique, dont « les dépenses s’accroissent de 35% en 2020 », indiquent l’ancien et le nouveau présidents, notamment sur les études dans les secteurs stratégiques de développement, « compagnies aérienne et maritime, activité périscolaire, structuration de filières économiques ». On se souvient qu’à l’instar des autres conseils régionaux, le conseil départemental avait déboursé un fonds de soutien aux entreprises. Dans un moindre volume qu’ailleurs, mais encore une fois, l’assemblée n’a qu’une compétence partielle et non toujours compensée, des prérogatives d’une Région. Il faut y veiller surtout lorsque ces dépenses augmentent de 35% comme mentionné.
Et ne pas oublier que la compétence première du conseil départemental, c’est le social, il apparaît peu dans le double commentaire présidentiel, en dehors de la prise en charge des personnes âgées. Mais elles représentent moins de 5% de la population, quand les jeunes en composent la moitié. Le nouveau président a la fibre plus économique, il devra donc s’entourer d’un Issa Abdou-bis et s’appuyer sur son directeur de l’Aide sociale à l’Enfance pour ne pas faire machine arrière, et perdre les subventions de compensation de la prise en charge des jeunes du territoire, dont une grande partie est en errance. On attend une forte implication politique.
L’accompagnement culturel a été longtemps le parent pauvre de l’action du Département, un gros effort est à mener, alors que le rayonnement régional a été boosté par la mise en place de délégations mahoraises notamment à Madagascar, travail interrompu par la crise Covid et qu’il faut poursuivre. « Les dépenses liées aux compétences régionales s’élèvent à plus de 187 millions d’euros en 2020, soit prés de 53% des dépenses totales de la collectivité, 355 millions d’euros », conclut Soibahadine Ibrahim Ramadani, qui invite à parcourir le rapport d’activité 2020.
A.P-L.