Le caillassage des bus ressemble à un problème insoluble. Face au droit de retrait exercé par les transporteurs, le président du conseil départemental s’adresse par courrier au ministre de l’intérieur Gérald Darmanin : « Je me permets d’attirer votre attention sur la situation de la sécurité à Mayotte, dont les répercussions désastreuses affectent plus particulièrement la question essentielle des transports scolaires. » Il indique que ses services se sont employés « depuis des mois » à « sécuriser la rentrée scolaire 2021 ».
Il rappelle que 13 septembre, quatre élu(e)s départementaux ont emprunté des lignes faisant régulièrement l’objet de violences. « Pour désamorcer un premier droit de retrait et surtout proposer des solutions, nous avons été à l’initiative d’un protocole d’accord avec l’État et les syndicats de transporteurs ». Le Département y a rajouté des médiateurs, dont on espère qu’ils sont formés à faire de la médiation permanente.
Ben Issa Ousseni sollicite donc l’aide de l’Etat sur « la prise en charge des coûts d’exploitation générés par les caillassages des véhicules scolaires liés à l’immobilisation des véhicules, la révision de la carte de formation en lien avec le Rectorat de Mayotte (mise en place d’une carte scolaire), des patrouilles de sécurisation des circuits scolaires avant le début du service par les forces de l’ordre, la reprise des opérations de fouilles des sacs par les forces de l’ordre et la construction d’un établissement public pénitencier pour les mineurs… »
« Des mesures d’urgence qui sécurisent nos élèves et les transporteurs sont vitales, la question des transports étant le terrible symptôme de l’insécurité à Mayotte. »
Sur le problème de Combani, appartenant au canton du président, le préfet ayant misé sur la recherche d’une solution entre communauté, le président du Département invite le ministre à un « point de vigilance » sur ce secteur.