L’entrepreneuriat féminin, moteur de confiance en soi pour une vingtaine de lycéens

Des femmes entrepreneures ont rencontré des lycéens de Mamoudzou avec un leitmotiv : tout est possible si on croit en soi et qu'on ose. Oser, c'est justement ce que signifie Oudjerebou, la couveuse d'entreprises à l'œuvre derrière cette opération qui a su toucher son public.

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Des échanges riches malgré la timidité des élèves

La matinée de ce mardi a permis à des jeunes lycéens de seconde de rencontrer des femmes entrepreneures. A l’oeuvre derrière cette action de sensibilisation à l’entrepreneuriat, la couveuse Oudjerebou, qui incarnait ici une action nationale , la 7e édition de l’action « Option innovation », qui vise à promouvoir « les métiers de demain ».

« Oudjerebou s’est positionnée pour proposer plusieurs activités » explique Oirdi Anli, animateur réseau de l’action « Marraines et moi » qui fait partie desdites activités. Laquelle rejoignait ce mardi matin un autre objectif : montrer comment on devient entrepreneur.

Une « nouvelle chance » au féminin

Oirdi Anli représentait la couveuse Oudjerebou auprès des élèves

« Le projet marraine et moi, rappelle l’organisateur, c’est un réseau de femmes composé de marraines et de filleules, avec des cadres qui parrainent des jeunes femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat. A travers ce réseau, on organise des ateliers, des réunions d’échanges, pour lutter contre l’isolement des femmes entrepreneures. Ca peut être des ateliers sur comment concilier vie professionnelle et vie privée, comment se former etc. Le projet avait été expérimenté en 2018 au sein de la couveuse ». Partant de là, au lycée Bamana, « on a amené des femmes qui ont bénéficié du projet, une marraine et deux filleules qui ont témoigné de leurs parcours, leurs activités, ce que Marraines et moi leur a apporté ».

Leur enseignante avait trouvé là un beau biais pour les intéresser au monde de l’entreprise

Face à un jeune public que le « lycée nouvelle chance » a vocation à motiver, l’action s’est voulue ludique. « Comme ce sont des élèves en seconde chance, l’idée était aussi de leur montrer qu’on peut réussir si on est motivé. Tout s’est passé sous forme de jeux, Au travers des témoignages, avec des indices, les jeunes devaient deviner quelle activité faisaient les femmes. On avait une pâtissière, une commerçante de bijoux et accessoires (Ali Fatima) , et une personne qui travaille dans la valorisation de la culture et du patrimoine mahorais (Halidi Anssifati)  » poursuit Oirdi Anli.

L’enseignante référente Aïcha El Kadi a salué dans un mail de remerciements « une formidable intervention ». « J’espère que nous aurons au moins fait prendre conscience à ces jeunes de l’importance de croire en soi, et d’avoir un beau projet ».

La « confiance en soi » pour « oser » se lancer

Des parcours atypiques qui prouvent que tout est possible si l’on y croit

Ce dernier salue la curiosité des élèves, intéressés par le parcours de ces femmes qui ont pris leur destin en main. Et si les filles, minoritaires, se sont montrées plus timides que leurs camarades masculins, « les garçons aussi ont montré de l’intérêt pour le parcours de ces femmes » se réjouit Oirdi Anli, notamment celui de Zoubert ZamZam, cette pâtissière mariée à 14 ans et qui après avoir été secrétaire médicale a réussi à créer sa boîte pour vivre de sa passion. « Le message c’était qu’il faut croire en soi et que ce sont les élèves eux même qui détiennent la clé de leur propre réussite, même si des structures comme Oudjerebou sont là pour les accompagner ».

A l’issue de quelque deux heures d’échanges, les jeunes étaient invités à résumer la matinée en un mot. « Sont revenus les mots « confiance », « motivation », « croire en soi », « oser » ».

Objectif atteint ?

Y.D.

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