Les secondes « Assises sur les conditions de réussite des élèves et étudiants mahorais » en métropole se dérouleront le 25 octobre à la Cité universitaire internationale de Paris sous la houlette du Conseil général.
Améliorer les conditions d’accueil et accompagner la réussite scolaire. C’est le programme de la journée du 25 octobre organisée à la cité universitaire internationale de Paris, destinée aux 5 000 étudiants et lycéens mahorais répartis un peu partout en France. Cette seconde édition des assises sur les conditions de réussite des élèves et étudiants mahorais hors de Mayotte s’inscrit dans la continuité de la création de la Cité des Métiers destinée à mieux orienter les futurs étudiants dans leurs études.
Le taux d’échec des étudiants mahorais en première année dans l’enseignement supérieur, de 85 % en 2012 selon les chiffres de Houbia Youssouffa, chargée de mission à la réussite éducative du conseil général, s’expliquerait plus par des difficultés d’adaptation et de niveau scolaire que par une question de moyens financiers. En moyenne, le Conseil général octroie 3750 euros par an à chaque étudiant ou lycéen bénéficiaire des bourses gérées par la DASU (Direction des Affaires Scolaires et Universitaires).
Un des objectifs de la journée a été résumé par Mascati, le trésorier de la CCI, partenaire de l’événement. « C’est justifié de faire ça à Paris, cela permet de faire se rencontrer les étudiants pour mieux alimenter un réseau d’insertion professionnelle. »
Un budget de 50 000 € est prévu pour cette journée, notamment pour que les étudiants se créent un réseau et puissent trouver des stages en métropole. « Ils ont tendance à revenir à Mayotte pour trouver des stages alors qu’il pourraient se former dans des entreprises métropolitaines mieux équipées qu’à Mayotte », constate le président du Conseil général Daniel Zaïdani.
Pour les y aider, la CCI et le Medef… de Mayotte seront présents. L’objectif de permettre aux étudiants et élèves mahorais de mieux s’intégrer au contexte métropolitain en envoyant à Paris quelques institutions mahoraises et personnels du conseil général (ils seront sept à faire le déplacement), peut laisser perplexe. La chambre consulaire et le syndicat patronal du 101e département n’ont pas encore la garantie d’être accompagnés par des représentants hexagonaux.
Avant les débats, sur les conditions de vie et d’études des élèves et étudiants mahorais, les étudiants pourront, en revanche, profiter d’un exposé du comité du tourisme local sur le thème « À la découverte de Mayotte » ou encore d’une conférence sur « L’éducation à Mayotte ».
Des étudiants qui sont pour Ali Moussa, le conseiller général de Chirongui « le reflet du conseil général dans les différentes académies où ils se trouvent ». Un lapsus révélateur d’une opération qui relève plus de la communication des élus du conseil général que d’une aide efficace aux étudiants mahorais.
A.L.