La CGT Ma n’est pas satisfaite de la « brève rencontre » de l’intersyndicale des fonctionnaires avec Victorin Lurel samedi à l’aéroport de Mayotte. Le syndicat explique dans un communiqué : «Nous lui avons remis une lettre ouverte présentant notre revendication : le respect des conditions dans lesquelles sont arrivés les agents en séjour et donc la non-fiscalisation de l’indemnité d’éloignement jusqu’à 2017, année de la fin de la période transitoire et de l’extinction programmée du décret de 1996. M. LUREL nous a répondu avec beaucoup de courtoisie et d’amabilité que la priorité du gouvernement était le redressement des finances publiques. Il a ensuite fait valoir qu’il « n’existe pas de contrat » entre l’Etat et les fonctionnaires concernant les conditions dans lesquelles ils sont affectés en Outre-Mer, particulièrement lorsque l’Etat connait des difficultés financières… Chacun pourra juger de la portée de cette affirmation et de ses conséquences quant à la confiance réciproque qui devrait régir les relations entre un employeur et ses salariés. »
L’intersyndicale a ensuite rencontré les conseillers du ministre plus longuement. Ils ont annoncé aux représentants syndicaux « qu’une réflexion interministérielle allait s’engager afin de définir les « modalités » d’application du passage au droit commun fiscal.»
Les conclusions du syndicat sont claires : «De toute évidence, nous ne ferons très probablement pas l’économie d’un rapport de force avec le gouvernement. Aussi, il nous appartient de préparer sans plus attendre la mobilisation du mardi 29 octobre et d’ores et déjà, d’envisager sa prolongation par des actions d’ampleur ! Seule une mobilisation massive fera plier le gouvernement sur ce dossier ! »
Le climat social des prochaines semaines s’annonce fortement perturbé.