Un grand nombre d’opérations sont organisées à Mayotte à l’occasion de la semaine de l’action sociale et de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées. Les 2 événements ont été lancés, ce lundi matin, sur la place de la République à Mamoudzou.
La place de la République sera animée, toute la semaine, par deux événements qui se croisent : du 17 au 22 novembre, le conseil général (CG) organise la 2e semaine de l’action sociale qui coïncide, cette année, avec la semaine nationale pour l’emploi des personnes handicapées. (Voir le PROGRAMME SEMAINE ACTION SOCIALE et le Programme (1) de la semaine pour l’emploi des handicapés).
Pour Ali Mohamed El Amine, le DGA chargé de la solidarité et du développement social (DSDS) au conseil général, l’ampleur du programme des deux manifestations révèle le long parcours des politiques sociales à Mayotte. «Je suis un bosseur, affirme-t-il, et je ne suis jamais satisfait. Pour moi, Mayotte est aujourd’hui dans une phase intermédiaire.»
Et pourtant, que de chemin parcouru depuis qu’il a créé les premiers services sociaux du département… Il y a 22 ans. «L’action sociale a commencé en 1992, quand je travaillais à la DDASS avec une assistante sociale. De 1997 à 2003, j’ai ensuite été chargé de préparer l’avènement de la départementalisation et de créer le pôle médico-social du futur département», se souvient Ali Mohamed El Amine. C’est cette structure qui est donc devenue, le 25 octobre 2005, la DSDS, la direction de la solidarité et du développement social du conseil général, au cœur «de la principale action d’un département.»
Se rapprocher des ratios métropolitains
Neuf ans plus tard, Jacques Martial-Henry, qui inaugurait cette 2e semaine de l’action sociale ce matin, pouvait présenter la DSDS comme un service qui accompagne les Mahorais «tout au long de leur vie» : avec les PMI, le CG est auprès des femmes enceintes et des enfants de moins de 6 ans, l’ASE (aide sociale à l’enfance) travaille sur le bien-être de l’enfant jusqu’à sa majorité et parfois au-delà, la lutte contre l’exclusion permet de se mobiliser contre toutes les formes de marginalisation, sans parler du RSA, du service logement, de la direction des personnes âgées…
Mayotte compte actuellement 17 assistants sociaux et 25 éducateurs spécialisés, «des chiffres qui pourraient encore doubler pour se rapprocher des ratios métropolitains», note Ali Mohamed El Amine. Mais pour lui, il faut tout de même se garder d’aller trop vite. «On a beaucoup de monde qui a voyagé, y compris nos étudiants, et qui voudraient voir tout ce qui existe en métropole transposé chez nous, tout de suite. Mais il faut faire attention à pouvoir assurer les services qu’on installe et à les financer sur du long terme.» Pour lui, le chantier urgent est la «continuité des droits» pour que les Mahorais qui partent à La Réunion ou en métropole puissent continuer de bénéficier de toutes les prestations.
Semaine de l’emploi des personnes handicapées
Quant aux personnes en situation de handicaps, elles ne sont évidemment pas oubliées. Leur insertion sur le marché de l’emploi fait même l’objet d’une opération particulière tout au long de la semaine avec de nombreuses initiatives parmi lesquelles des visites d’entreprises, des sensibilisations d’employeurs, une journée portes-ouvertes à la cité des métiers ce jeudi ou encore un forum sur la création d’entreprise au siège de l’ADIE avec la Cci et la BGE, jeudi après-midi.
RR
Le Journal de Mayotte
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