Le Premier ministre Manuel Valls a engagé la responsabilité du gouvernement en s’appuyant sur l’article 49-3 pour faire passer en force, sans vote, la loi Macron. Le texte est considéré comme adopté, sauf « si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée ». L’opposition UMP-UDI a annoncé le dépôt d’une motion de censure, sur laquelle les députés se prononceront jeudi 19 février.
Si elle est adoptée, le gouvernement Valls pourrait être renversé. Mais, si les « frondeurs » se sont, jusqu’à présent, opposés au gouvernement, il y a peu de chances qu’ils continuent sur cette voie et les 274 députés socialistes devraient resserrer les rangs à cette occasion.
C’est en tout cas l’option que prend le député socialiste Ibrahim Aboubacar, qui dans un communiqué intitulé « Pourquoi je donne ma confiance au gouvernement », en donne les raisons, dans un style purement judiciaire : « Considérant en âme et conscience que l’action du Président de la République et du gouvernement a pour seule finalité de combattre le chômage et de redresser le pays, constatant que les « frondeurs » ne font pas la démonstration de l’efficacité de leurs propositions, considérant qu’affaiblir dans ces conditions le Président de la République et le gouvernement, au moment même où ils font face depuis un mois et demi, à tant de menaces, intérieures et extérieures, avec courage et exemplarité est une faute que les français ne comprennent pas, considérant que le mandat que les Mahorais m’ont donné est soutenir tout ce qui fait avancer notre pays, je donnerai ma confiance sans réserve au gouvernement demain après-midi. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
