Le CREFOM demande à Christiane Taubira de retirer le mot race du code pénal

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Patrice Karam ©CREFOM
Patrice Karam ©CREFOM

Dans un courrier adressé à la ministre de la Justice, Patrick Karam, le prséident du Conseil représentatif des Français d’outre mer (CREFOM) tient exprimer sa  très vive émotion et son indignation, à la suite des incidents très inquiétants qui se sont produits mardi 17 février à Paris la station de métro Richelieu-Drouot.

Il revient sur la vidéo où un groupe de supporters britanniques venu soutenir le club de Chelsea a empêché à plusieurs reprises un usager demeurant dans le Val d’Oise de monter dans la rame, le repoussant et le bousculant à cause de la couleur de sa peau.

« Les chants et les slogans de ces individus ne laissent aucun doute sur leur motivation : « Nous sommes racistes et nous aimons ça ! » ».

Le CREFOM n’accepte pas la qualification adoptée par le parquet à la suite du dépôt de plainte de la victime : «Violences volontaires en raison de la race» : « Il nous semble qu’au XXIe siècle, il n’est digne ni de  notre Justice, ni des principes de notre République, qu’un usager de la RATP soit assigné à une prétendue « race » du simple fait de son apparence. Cette qualification, à notre avis inappropriée, des faits nous amène à nous demander si elle est de nature à réellement lutter contre le racisme et si, finalement, le remède ne serait pas pire que le mal ».

Patrick Karam rappelle l’inquiétude du commissaire européen aux droits de l’homme, dans un rapport en date du 17 février 2015, de la montée du racisme dans notre pays.

Il revient surtout sur l’engagement du président Hollande en mars 2012, de demander au Parlement, dès qu’il serait élu, de retirer le mot « race » de l’article 1er de notre Constitution: « C’est sur cet engagement que M. François Hollande a recueilli les suffrages de l’outre mer. Force est de constater qu’en février 2015 cet engagement n’a pas été tenu. Force est de constater également que rien n’a été fait par l’Exécutif pour nettoyer notre code pénal de ce mot odieux de « race » qui n’a pas plus à y figurer que dans notre Constitution ».

C’est la raison pour laquelle le conseil représentatif des Français d’outre mer demande à la Garde des Sceaux, de présenter en urgence au Parlement un projet de loi tendant à supprimer le mot de « race » du code pénal français.

« Le Crefom s’engage à vous soutenir dans cette action et à collaborer à la préparation de cette réforme, notamment en organisant avec  votre ministère une table ronde à ce sujet ».

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