Sarah Mouhoussoune : « Des élections mal préparées par le PS local »

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La carte des cantons de Mayotte a pris la même couleur bleue qu’en métropole après ce premier tour. Pas bleu marine, mais le rose socialiste n’est que marginal. L’ex-conseillère Nema-PS déplore le manque de compétence des candidats.

Sarah Mouhoussoune
Sarah Mouhoussoune

Dans une interview-portrait donnée au JDM (version Abonnés), Sarah Mouhoussoune revient sur sa vie politique qu’elle met momentanément en pause.

L’ex-conseillère générale Nema (apparenté PS) de Dembéni en donne les raisons : « ces élections ont été très mal préparées par le parti socialiste qui ne fait qu’accompagner des candidats sans organiser en amont. » Elle rejoint ainsi la critique formulée par le sénateur Thani Mohamed Soilihi au micro de Mayotte 1ère le soir des élections, qui vise clairement le 1er secrétaire du parti socialiste local Ibrahim Aboubacar.

La conseillère a d’ailleurs choisi de soutenir le binôme UMP dans son canton de Dembéni au 1er tour, « ils étaient les plus compétents, je l’ai indiqué pendant la campagne ». Selon un accord passé avec le maire de Dembéni, Soihibou Hamada, les voix seront reportées au deuxième tour sur Madi Moussa Velou-Sophie Madi Rama. L’ascenseur devrait être renvoyé lors des prochaines municipales, après l’annulation du scrutin de 2014 par le tribunal administratif en novembre dernier.

Avec Saïd Omar Oili
Avec Saïd Omar Oili

Des candidats qui se sont déclarés plus par accord entre familles : « les partis ne sont pas encore suffisamment structurés ici, les votes doivent donc sanctionner la compétence ».

Dans l’interview, elle revient sur les combats politiques, les trahisons de 2012, dont elle et Said Omar Oili, conseiller de Dzaoudzi Labattoir, furent finalement les victimes.

Un monde masculin où elle a rapidement trouvé sa place, par sa légitimité liée à son expérience. Elle revient sur ce premier binôme de l’histoire formé avec Saïd Omar Oili, qui a parfaitement fonctionné grâce à une règle simple, le travail : « en cas de désaccords, nous travaillions sur les rapports en demandant l’intervention d’experts sur les décisions importantes. Ensuite, nous parlions d’une seule voix en séance ».

Interview à découvrir sur la version pdf du mercredi.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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