La préfecture de Mayotte invite à la prudence et pose une interdiction de circuler dans un rayon de 300 mètres autour d’une épave au sud-ouest de Mayotte.
Dimanche dernier, peu avant la tombée de la nuit, une coque en bois retournée d’une quinzaine de mètres à la dérive a été repérée par l’hélicoptère de la gendarmerie de Mayotte à environ vingt cinq kilomètres à l’ouest de Mayotte.
Les conditions météorologiques et les faibles marées devraient limiter les mouvements de l’épave à court terme. La préfecture de Mayotte appelle néanmoins à observer « la plus grande prudence », « des débris pouvant être à la dérive et l’épave pouvant s’avérer instable. L’arrêté préfectoral n°05/UTM/2015 interdit la circulation maritime, les accès terrestres, la pêche et la plongée sous-marine, en apnée ou en scaphandre autonome dans un rayon de 300 mètres autour de l’épave ».
Echouée sur la barrière de corail
Aucune victime ne semble à déplorer à la suite des investigations menées par les plongeurs de la gendarmerie nationale le 23 mars à l’aube ainsi que toute pollution. « Selon toute vraisemblance, cette épave sans marque d’identification dérivait depuis fort longtemps ».
L’effet de la dérive rapprochant l’épave du lagon de Mayotte, les moyens étatiques ont été mobilisés pour la remorquer à distance afin de limiter les risques pour la navigation. Suivie par radar et par des vols en hélicoptère, l’épave s’est finalement échouée sur la barrière de corail dans le sud de Mayotte dans la nuit du 25 au 26 mars.
Le 26 mars, une équipe mixte de la Marine nationale et du parc naturel marin de Mayotte était envoyée sur place pour évaluer la situation. Il s’avère qu’il n’existe plus de danger immédiat pour la navigation et qu’aucune trace de pollution par hydrocarbure n’a été détectée à ce stade. Une réunion des services de l’Etat et des opérateurs maritimes à Mayotte s’est tenue le 27 mars afin d’identifier les actions envisageables de traitement de cette épave, en fonction des possibilités techniques et des moyens disponibles.