Le passage de la ministre de l’Éducation nationale dans le sillage du premier ministre semble avoir eu un effet euphorisant pour le secrétaire départemental du syndicat SNUipp-FSU, qui critique des effets d’annonce sur la livraison de 200 salles de classe. Il appelle à la mise en place rapide de la « cellule de construction ».
Rivomalala Rakotondravelo reproche en effet un amalgame. Si 200 nouvelles salles de classe seront bien opérationnelles à la prochaine rentrée, la majeure partie est en effet liée à la rénovation plus qu’à la construction d’unités supplémentaires, « une information relayée par la presse nationale », déplore-t-il.
Depuis plusieurs années le SNUipp-FSU Mayotte demande la « nationalisation » temporaire des constructions scolaires et a été à l’origine de la fin du syndicat SMIAM qui en avait la charge. L’Etat a donc pris la décision d’allouer les dotations aux maires qui en feraient la demande, avec projets à l’appui, « mais n’a pas jugé utile d’augmenter sensiblement cette dotation », souligne Rivo qui avait interpellé le candidat Hollande qui s’était engagé sur 100 salles de classe par an.
Si l’organisation syndicale reconnait que l’Etat essaie d’agir pour régler le problème du déficit de salles de classe, elle doute de l’aboutissement de cet objectif, « puisque les maires n’ont jamais réussi à démontrer par un engagement sincère ou par des initiatives concrètes que les constructions scolaires faisaient partie de leur priorité ».
C’est pour cette raison que le SNUipp-FSU Mayotte demande à l’Etat de mettre très rapidement en place la « cellule de construction et de suivi des restructurations » des écoles du premier et du second degré, telle que préconisée dans le document stratégique « Mayotte 2025 ». D’ailleurs, notre syndicat souhaite prendre part activement, voire coordonner les travaux de cette cellule.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte