Le délégué inter-régional auprès du directeur général des finances publiques poursuit sa visite dans l’océan Indien. A Mayotte en fin de semaine dernière, il a notamment pu rencontrer les organisations syndicales pour comprendre les problématiques locales.
Ainsi la section syndicale Solidaires FiP Mayotte note dans un communiqué que «concernant l’intégration des agents « ex Conseil général », l’application du décret n’a pas permis la prise en compte de l’ancienneté des agents qui travaillaient pourtant déjà au service de l’État.» Le syndicat attend donc «une vraie réponse, et une vraie avancée sur ce dossier et notamment en terme de déroulement de carrière».
Solidaires dénonce également «les moyens d’exercice du service public à Mayotte» qui «ne sont pas en adéquation avec la réalité, les conditions matérielles et les effectifs ne permettent pas aux agents de remplir leur mission dans de bonnes conditions.»
Départementalisation des finances publiques «à effectif constant», bâtiments de la DRFIP anciens et inadaptés, moyens trop faibles pour améliorer les conditions de travail et l’accueil des contribuables… ce qui se traduit depuis le mois de mai 2015, par «une foule de contribuables» qui vient «pour obtenir des feuilles de déclaration d’impôt ou des certificats d’imposition» et qui est reçu dans des conditions qui ne sont «pas dignes de notre administration». «Les travaux qui auraient dû être réalisés en 2013 ont à peine été commencé en 2015», note le syndicat.
Si on ajoute à cette situation des conditions de vie à Mayotte qui se dégradent, le syndicat s’interroge : «Combien de temps les agents vont-ils supporter une telle situation ? Comment est-ce que les postes vacants vont-ils continuer à être pourvus dans un tel contexte ? Combien de temps les nouveaux affectés vont-ils rester en poste à Mayotte dans de telles conditions ?» Et le syndicat de conclure sur la nécessaire «prise de conscience au niveau le plus haut de la DGFIP sur des conditions de travail qui auraient été jugées inacceptables depuis longtemps si elles avaient cours en métropole.»