Agressions au Choungui: Une première interpellation après des jours de traque

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Depuis trois semaines, les agressions se multiplient aux abords du Mont Choungui. La gendarmerie a mis en place une opération et mobilisé de nombreux effectifs. Une première interpellation est intervenue hier.

Opération de la gendarmerie au Mont Choungui ce samedi matin
Opération de la gendarmerie au Mont Choungui ce samedi matin

Le jeune homme a à peine plus de 18 ans et vendredi, il devra répondre en comparution immédiate de plusieurs agressions aux abords du Mont Choungui.
C’est un des lieux emblématique de Mayotte. Gravir ses 594 mètres fait partie des incontournables excursions dans notre département, une des rares pour lesquelles la question de la sécurité ne se posait pas. Pourtant, depuis 3 semaines au Choungui aussi, il faut faire avec la problématique des violences.

Une petite bande composée de trois à cinq individus y a commis 5 agressions dont la violence semblait toujours plus importante pour dépouiller les visiteurs.

Sécuriser le lieu et traquer les agresseurs
Sécuriser le lieu et traquer les agresseurs

Deux agressions la même journée

Jeudi dernier, deux agressions ont conduit la gendarmerie à réagir. Les premières victimes ont été une jeune femme installée depuis peu à Mayotte qui avait décidé de faire découvrir le lieu à son père, venu de métropole. Leur excursion n’a pas dépassé les abords du parking. Les malfrats ont surgi de nulle part, armés de chombos et la menace s’est transformée en agression. La jeune femme, blessée à la main, a dû se rendre aux urgences du CHM pour se faire poser des points de suture.

Plus tard dans la journée, deux autres femmes ont été à leur tour prises pour cible, de façon particulièrement brutale.
Pour chacune des cinq agressions enregistrées, le butin est à peu près le même : des téléphones portables mais aussi des appareils photos ou des petites caméras Go-Pro… le matériel nécessaire pour immortaliser ce qui devait être un moment de joie.

Opération sur le Choungui

Depuis vendredi dernier, les touristes participent sans le savoir à renseigner les gendarmes, comme ici, samedi dernier
Depuis vendredi dernier, les touristes participent sans le savoir à renseigner les gendarmes, comme ici, samedi dernier

Depuis vendredi, la gendarmerie a déployé au Choungui deux équipes de 6 ou 7 hommes, une le matin, l’autre l’après-midi, pour sécuriser les lieux mais aussi tenter d’interpeller les agresseurs.

Ces gendarmes disposaient de photos de certains des individus, des clichés pris par des collègues, bien involontairement. Ces hommes avaient photographié leur excursion au Choungui durant le week-end. Dans un coin d’une de leur photo, on pouvait apercevoir trois jeunes qui allaient agresser des touristes quelques minutes plus tard.

Peut-être la même bande qu’à Saziley

Les enquêteurs ont également poussé leurs investigations dans les villages aux alentours. Car si la bande frappait au Choungui, les abords de Saziley redevenaient dans le même temps particulièrement calme… De quoi laisser supposer que la bande n’en était pas à son coup d’essai et avait quitté Saziley pour un nouveau terrain de chasse. De quoi imaginer aussi que ces voyous n’habitaient pas très loin.

Des gendarmes en civil et d'autres en tenue pour mettre un terme aux agressions
Des gendarmes en civil et d’autres en tenue pour mettre un terme aux agressions

Et c’est finalement dans un banga érigé dans une bananeraie qu’un premier membre de l’équipe a été interpellé hier mercredi matin. Le jeune adulte, de nationalité comorienne, a été placé en garde à vue. Il aurait reconnu les 5 agressions.
La surveillance est maintenue au Choungui et la traque continue pour tenter de mettre la main sur le reste de la bande du sud.
RR
Le Journal de Mayotte

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