Jeux des Îles : Le volley-ball a tout à prouver

Le JDM vous présente les athlètes de la délégation mahoraise aux 9e Jeux des Îles de l’océan Indien. Nous commençons par le volley-ball, autrefois sport très en vue à Mayotte. L’équipe masculine tentera de faire oublier un long déclin.

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Qui se souvient qu’il y a 10 ans le volley-ball mahorais rivalisait avec les meilleures équipes de la région ? Pour ces 9e Jeux des Îles, le niveau des féminines étant jugé trop faible, le CROS a préféré de ne pas les intégrer à la délégation de Mayotte. Quant aux hommes, ils ont tout à prouver : lors des deux dernières éditions, l’équipe mahoraise n’est pas parvenue à gagner le moindre set aux Jeux.

Alors cette fois-ci, c’est l’heure du grand rendez-vous, avant celle des comptes. Au gymnase de Cavani, la sélection s’entraine, dur et sérieusement, sous la houlette de Mohamed Hamissi et d’El Arif Soilihi. Mais elle affronte tous les problèmes qui ont conduit le volley-ball mahorais sur la pente d’un long déclin.

Un apprentissage trop tardif

«Le volley, c’est un jeu de contre-attaque qui demande du physique et de la technique, un ensemble qui permet de mettre en place des tactiques», explique Mohamed Hamissi. Le problème, ce sont les carences de ces qualités individuelles sans que l’on puisse pour autant les reprocher aux joueurs.

«Les deux objectifs sont de faire tomber la balle chez l’adversaire pour faire le point et empêcher que la balle tombe chez nous. Il faut être capable de bouger, de plonger et de voir instantanément le meilleur geste à faire et c’est quelque chose qui doit s’apprendre dès le plus jeune âge pour que ce soit de l’ordre du réflexe», explique Mohamed Hamissi. Mais peu à peu, les jeunes se sont détournés de ce sport et les joueurs commencent aujourd’hui à le pratiquer assez tardivement.

La confiance dans les entraîneurs

Sur les 12 joueurs de la sélection, ils sont 9 à évoluer dans le championnat mahorais, à Mzanfi, au BCM ou à Ouangani et 3 en métropole. Ces hommes n’ont jamais joué ensemble et ne se sont donc jamais confrontés aux équipes de la région. «Aux Seychelles, les volleyeurs ont fait une tournée en Afrique du sud et en Algérie… Ca fait un an qu’ils se préparent. A un moment, il va falloir qu’on arrête de se voiler la face, il nous faut un DTN (directeur technique national) qui vienne tous les 6 mois pour la formation des entraîneurs et assister les clubs», insiste El Arif Soilihi.

Mais il y a tout de même des éléments positifs : «Les joueurs sont venus me chercher pour faire progresser le niveau et faire de cette sélection un collectif qui fonctionne. Ils me font confiance et on travaille beaucoup», confie El Arif Soilihi.

Le volley-ball mahorais affrontera Maurice le 3 août, les Maldives le 4, les Seychelles le 5 dans la phase de poule. Et comme dans le sport beaucoup se joue au mental, on espère que cette sélection va trouver l’esprit de la gagne pour déjouer les pronostics et redonner un élan au volley mahorais.
RR
Le Journal de Mayotte

La sélection :
Aydinne Abdallah
Cheik Boun Cheick
Faykal Moumini
Habibi Maoulida
Issouf Moussa Ridjali
Kaïssad Rama
Moussa Abdallah Hassi
Maanbadi Maoulida
Irchadidine Attoumani
Boinali Anli Soumaila
Charafoudine Saindou
Nourdine Hamidou

Entraîneurs :
El Arif Soilihi
Mohamed Hamissi

Arbitre :
Youssouf Mkadara