La «Roussette» de retour à la barre

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CARNET DE JUSTICE DU JDM. Certes, la «Roussette» ne vole plus… Mais ça ne l’empêche de répondre de nouveaux cambriolages. Cet homme, un prédateur de la nuit, a été condamné le 27 mai dernier à 4 ans de prison dont 3 ans ferme pour neuf cambriolages. A Bandrélé le 6 décembre 2014, puis à Mamoudzou du 9 février au 18 mai 2015, il avait opéré toujours de la même façon : Il cassait ou descellait des nacos (fenêtres à lamelles) ou il découpait des grilles de protection des maisons ou des appartements, en évitant de se faire entendre des occupants plongés dans leur sommeil. Et il repartait ensuite avec un butin souvent conséquent.

Salle d'audience du TGI de MamoudzouManifestement, tous les cambriolages n’avaient pas été identifiés en temps et en heure pour la dernière audience. Et le voici donc de retour au tribunal pour répondre d’un nouveau cambriolage. Celui-ci a été commis durant la même période, le 16 mai 2015. Même mode opératoire : les nacos ont été démontés avant que le voleur reparte avec des papiers d’identité, une carte bancaire, un ordinateur, un téléphone portable, un sac et des vêtements.

Confondu par ses empreintes

«Ce n’est pas moi qui ait fait ça», affirme à plusieurs reprises le prévenu. Pas de chance, la science est passée par là. Ses empreintes ont été identifiées sur les nacos, retrouvés non loin de l’habitation cambriolée. «C’est vrai qu’on m’a jugé sur des faits que j’avais commis mais là, ce n’est pas moi !» répète-t-il… Il finira tout de même par présenter ses excuses et dire ses regrets, reconnaissant donc à demi-mots ce nouveau fait d’armes.

Salle d'audience A la barreL’homme âgé de 33 ans avait déjà était condamné pour de nombreux vols au début des années 2000. Lors de l’audience du mois de mai, il avait expliqué avoir agi pour «de l’argent, pour faire manger ses enfants», faute de trouver du travail. Après cette condamnation, il était libérable le 25 octobre 2017 et il a obtenu que cette date ne change pas.

Alors que la procureure Prampart avait requis 9 mois de prison, la cour a tranché pour 5 mois d’emprisonnement mais aussi pour une confusion de peine avec les 3 ans qu’il purge déjà. A sa sortie, qui reste donc programmée pour octobre 2017, il sera suivi par un magistrat pour une longue une mise à l’épreuve. La «Roussette» est donc repartie pour Majicavo, une nouvelle fois… Aux dernières nouvelles, aucun vol de nuit supplémentaire ne lui est reproché.
RR
Le Journal de Mayotte

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