Fièvre typhoïde, 40 cas depuis le début de l’année de la «maladie des mains sales»

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Rien d’alarmant mais une maladie toujours présente à Mayotte. Sur les 9 premiers mois de l’année, 40 cas de fièvre typhoïde ont été diagnostiqués dans notre département. L’information est donnée par le bulletin épidémiologique hebdomadaire national car cette maladie doit être obligatoirement déclarée.

L'entrée du CHMLes deux tiers des malades ont été hospitalisés et 3 cas ont présentés des formes graves: une femme de 22 ans et un homme de 25 ans hospitalisés en réanimation et un homme de 38 ans. Ces trois patients soignés ont ensuite pu quitter le CHM.

Ce nombre de cas peut surprendre car il est deux fois plus important que l’année dernière toute entière, mais il n’est que légèrement au-dessus de ce que connaît Mayotte habituellement. Ainsi, 33 cas ont été déclarés en 2013, 29 en 2012 et 28 en 2011 tout en sachant qu’aucune forme la plus grave (Salmonella paratyphi) n’a été identifiée. 42% des cas sont des enfants de moins de 15 ans.

Le bulletin épidémiologique rappelle que la typhoïde est une maladie bactérienne causée par Salmonella typhi. Si on l’appelle la «maladie des mains sales» c’est qu’elle est transmise par l’ingestion d’aliments ou de boissons contaminés par les selles ou l’urine de personnes infectées.

Les symptômes apparaissent généralement de 1 à 3 semaines après l’exposition. Ils comprennent une forte fièvre, des malaises, des maux de tête, une constipation ou une diarrhée, des taches rosées sur la poitrine, et une atteinte de la rate et du foie. Pour prévenir la maladie, il suffit d’une bonne hygiène individuelle et alimentaire en évitant la consommation d’eau non contrôlée et d’aliments crus ou mal lavés.
La fièvre typhoïde peut être traitée avec des antibiotiques et ces traitements sont très efficaces.

A Mayotte, seuls les personnels médicaux doivent être obligatoirement vaccinés. L’avis du haut conseil de santé publique continue de préconiser la vaccination pour les voyageurs mais cette recommandation semble un peu disproportionnée. Si la maladie est bien présente, elle est loin de concerner toutes les catégories de la population et le risque de contamination reste très faible pour tous ceux qui appliquent des règles d’hygiène simples.

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