Attentats: Les réactions à Mayotte, l’appel à la solidarité et la suspension de la grève

Les réactions ont été nombreuses à Mayotte depuis la vague d’attentats de Paris. La dernière en date, celle de l’intersyndicale qui suspend le mouvement toute la semaine prochaine.

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Les représentants des 6 organisations de l’intersyndicales (FO, CGT, CFDT, FAEN, Solidaires et FSU) se sont retrouvés place de la République peu après 15h30 ce samedi. Ils ont pris acte de la situation nationale. Rivo du SNUipp FSU a lu le communiqué conjoint, peaufiné jusqu’à la dernière minute, qui annonce la suspension du mouvement social à Mayotte.

«L’intersyndicale a découvert avec horreur l’étendue des attentats en métropole. Par solidarité avec la nation et les familles des victimes, l’intersyndicale s’associe au deuil national. Elle suspend les actions prévues toute la semaine prochaine et appelle l’ensemble de la population à un rassemblement en mémoire des victimes le samedi 21 novembre à 15 heures, place de la République.»

Sans perdre de vue son combat pour «l’égalité et la justice sociale», l’intersyndicale rappelle également qu’elle «reste déterminée à faire aboutir ses revendications légitimes et demande au préfet d’accepter dans les meilleurs délais le protocole de sortie de crise» qu’elle lui a soumis. Dans cette attente, la grève est suspendue.»

Les politiques prennent position

Plus tôt dans la journée, c’est Daniel Zaïdani, conseiller départemental de Pamandzi et ancien président du département, qui réagissait le premier à la série d’attentats commis à Paris hier au soir.

Il se dit «extrêmement choqué et horrifié par ce drame» dont il condamne les «violences aveugles contre la France et nos valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité». Il présente ses condoléances aux familles des victimes et appelle les étudiants et les familles mahoraises installées à Paris à «se signaler au plus tôt via notamment les réseaux sociaux, afin de rassurer leurs proches». Il appellait enfin à suspendre tous les mouvements sociaux sur Mayotte, chose faite cet après-midi.

C’est la même demande d’apaisement pour «suspendre le mouvement social en cours», que formulait le député Ibrahim Aboubacar, qui «appelle tous les Mahorais à porter le deuil national contre ‘des terroristes (qui) ont massacré des innocents, répandu l’horreur, piétiné l’humanité’.»

Cet «appel à l’unité nationale et à la solidarité de toute la population mahoraise »a également été lancé par les élus du département à travers leur président Soibahadine Ibrahim Ramadani qui «invite la population à faire preuve de sérénité et d’apaisement».

Le CREFOM reporte son dîner annuel

«Paris est atteint», constate gravement le député Boinali Said Toumbou, qui insiste sur l’objectif de Daesh, «la conquête d’un nouvel ordre mondial, un ordre politique plus qu’incertain», et appelle «au rejet de l’horreur et à la condamnation de l’inacceptable».

Tout en exprimant ses «pensées de compassion les plus émues aux victimes et à leurs familles», le sénateur Thani Mohamed Soilihi appelle à la solidarité de tous les français, «à l’image de l’engagement des forces de l’ordre et de secours qui font un travail remarquable», contre «ces assassins barbares qui s’en prennent aux intérêts de notre pays et à la démocratie».

Le CREFOM, conseil représentatif de Français de l’Outre-mer se dit lui aussi «totalement solidaire de la nation française endeuillée» et annonce le report de son dîner annuel qui devait se tenir lundi 16 novembre en présence du Premier ministre Manuel Valls et de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. «Nous devons manifester notre refus de la peur, du racisme, de la haine et de la stigmatisation face à ceux qui essaient de diviser et de terroriser la nation française», affirme le CREFOM.

Enfin, le président du Medef Mayotte, Thierry Galarme, exprime au nom des hommes et des femmes des entreprises mahoraises «sa solidarité avec les victimes des attentats de Paris et nos dirigeants (le chef de l’ Etat et le gouvernement) mobilisant toute leur énergie pour traquer les terroristes et prévenir d’autres attentats.» Il annonçait d’ailleurs, avant même la décision officielle de l’Intersyndicale, «la levée de la grève générale».

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