Ibrahim Aboubacar, sur son amendement des finances : « J’ai pris la moins mauvaise des solutions »

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Après avoir essuyé les critiques du conseil départemental et du président de l’association des maires à propos de son amendement, le député a adressé à la presse une Tribune libre intitulée  » Pour un comportement de vérité et de responsabilité ». Il replace sa décision dans le contexte de flou budgétaire, et règle ses comptes.

Ibrahim Aboubacar cette nuit à l'Assemblée nationale (Photo D.R.)
Ibrahim Aboubacar lors de la présentation de son amendement

Nous n’allons pas revenir en détail sur l’Intervention Ibrahim ABOUBACAR à l’Assemblée nationale et sur son amendement au Projet de loi de finance modificative 2015, mais seulement rappeler qu’il s’agit du plafonnement des recettes du Conseil départemental à 24 millions d’euros, pour allouer le supplément aux communes.

Le député PS Mahorais répète qu’il s’agit en l’état de « la moins mauvaise des solutions » à la fin de l’année budgétaire 2015, et alors que le Président de l’Association des maires de Mayotte et le Président du Conseil départemental « ont introduit des doléances de dernière minute, contradictoires entre elles », au sujet du partage de l’octroi de mer.

Un jugement de Salomon, qui en proposant de donner un peu à chacun ne satisfait personne, mais prise dans l’urgence, « et les solutions qui ont été élaborées dans l’urgence ne sont pas parfaites, c’est pourquoi il faut les ajuster, les corriger », invite le député.

La Cour des comptes pointe les responsabilités

Les mairies doivent mettre en place des plans de formation (Ici, la mairie de Bandraboua)
Situations budgétaires compliquées

Une situation liée à tout un tas de dysfonctionnements qui n’ont pas été tranchés par l’Etat : de la fiscalité locale allouée aux communes, de la répartition de l’octroi de mer et de sa dotation au département à son juste niveau.

Du côté des collectivités, Ibrahim Aboubacar les appelle à clarifier leur situation comptable, « plusieurs communes sont sous tutelles financières », quant au département, il s’interroge sur sa situation réelle, « on nous annonce un jour qu’il est en équilibre budgétaire pour nous annoncer quelques mois plus tard qu’il est en difficulté budgétaire : où est la vérité ? »

Mais il ne pouvait terminer sa Tribune sans régler ses comptes avec « l’instigateur de la polémique, visiblement en campagne sénatoriale », le président de l’association des maires et ancien président du Conseil général, Saïd Omar Oili qu’il ne nommera pas, en enfonçant le clou : « Je ne laisserai pas ceux qui ont été acteurs de ces retards dans le passé ou qui sont à l’origine de la faillite budgétaire dans lequel le Département de Mayotte se débat jusqu’à maintenant venir me faire des procès en sorcellerie. »

Ibrahim Aboubacar rappelle que le rapport de la Cour des Comptes, qui sera rendu public le 13 janvier 2016, « pointera de manière claire bientôt les responsabilités des uns et des autres. » La hache de guerre en sera-t-elle enterrée pour autant ?..

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

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