La polémique se poursuit sur les circonstances de l’arraisonnement de deux barques de pêches mahoraises aux Iles Glorieuses, le 31 décembre dernier.
Les pêcheurs avaient indiqué avoir été contraints de rejoindre Mayotte avec une quantité insuffisante de carburant. Tombés en panne sèche, ils auraient dérivés pendant trois jours avant d’être secourus.
La préfecture des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises) dont dépendent les Glorieuses avait contesté cette version des faits. Elle avait indiqué que les pêcheurs disposaient de suffisamment d’essence pour rallier le 101e département.
Régis Masséaux, président de l’association des pêcheurs professionnels mahorais mais aussi membre du parc marin des Glorieuses, continue, aujourd’hui, de dénoncer le sort réservé aux pêcheurs mahorais.
«Il y a un fait sur lequel nous sommes tous d’accord, reconnait-il ce matin sur l’antenne de Kwezi FM, c’est que les pêcheurs n’avaient rien à faire là-bas.» La pêche est en effet interdite dans la zone.
Mais il dénonce toujours une interpellation «à la hussarde» et la destruction du matériel. «Pour nous, pêcheurs de Mayotte, on nous juge sur place par des gens qui n’ont pas la compétence, on nous brûle notre matériel de pêche sur place, on nous brûle notre carburant sur place (…). Nous ne comprenons pas cette hâte de justice », dit-il dans les colonnes de France Mayotte Matin.
Régis Masséaux poursuit : « le nombre de litres de carburant pour regagner Mayotte reste très évasif et si les affaires maritimes condamnent la dangerosité de tels voyages à de telles distances assis sur une bombe de carburant, je ne comprends pas que l’officier de gendarmerie les ait laissé repartir. N’y a-t-il pas là non-assistance à personne en danger ? »
Après avoir saisi le Procureur de la République pour qu’une enquête soit menée et la vérité clairement établie, Régis Masséaux «se réserve le droit de porter l’affaire en justice ou pas ».