Mayotte-Paris : le B787, un avion fragile au toucher

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Le mont Choungui s'affiche sur l'appareil
Le mont Choungui s’affiche sur l’appareil

La compagnie Air Austral vient de diffuser la superbe robe du premier Boeing 787-8 aux couleurs de Mayotte, comme l’avaient annoncé nos confrères LNDM ce matin. « L’appareil sort tout juste de 3 semaines de peinture à Victorville en Californie », précise Air Austral.

C’est l’emblématique Passe en S qui s’affichera sur les aéroports desservis, de Roissy et de Pamandzi, mais aussi de Nairobi. En effet, cette liaison directe va souffrir d’un arrêt dans la capitale Kenyane, « 70% du temps pour un stop fioul », indiquent les fiches techniques. Une halte d’une heure au cours de laquelle les passagers resteront dans l’avion. Plus que le décollage problématique avec le plein de carburant par temps de pluies sur la courte piste de Pamandzi, le prix du kérosène à Mayotte serait toujours en cause. Il était en 2011, 55% plus cher à Mayotte qu’à La Réunion. C’est un des freins majeurs à la baisse des prix du billet depuis notre territoire.

Un avion qui a une particularité, c’est un no-touch. Daniel Lefebvre, directeur de la Société d’exploitation de l’aéroport de Mayotte (SEAM) pour SNC Lavalin, nous en explique les contraintes : « Sa carlingue ne permet aucun contact. Nous sommes donc en train de former les agents à de nouvelles procédures d’approche des monte-charges de bagages. »

Tests quelques jours avant

Une passe en S emblématique
Une passe en S emblématique

Un revêtement en matériaux composite qui a même empêché le dépôt d’un film plastique comme ce fut le cas pour les paysages réunionnais. Le mont Choungui d’un côté, comme la passe en S, ont donc été peints à la main. Pas de problème pour la passerelle en revanche, « elle est hors zone ‘no-touch’ ».

Le premier vol décollera de Mayotte le 10 juin pour rallier directement Paris. « Mais quelques jours avant, l’avion assurera une liaison-test de ‘training pilote’ Réunion-Mayotte », indique Daniel Lefebvre.

La piste de 1930m n’a toujours pas reçu l’ajout des fameuses raquettes de deux fois 90m que nous imposent les normes européennes : « Ce sont des lits d’arrêt, comparables à ce qui se fait sur les autoroutes pour les poids lourds. Elles ne sont pas utiles pour le B787 », assure Daniel Lefebvre qui les envisage à l’horizon janvier 2018.

L’avion reste pour l’instant à Everett, au nord de Seattle, pour finaliser les équipements technique et l’aménagement intérieur de la cabine.

Rendez-vous donc autour du 10 juin pour le premier décollage de la passe en S !

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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