REVUE DE PRESSE. La Réunion célèbre toute la semaine les 70 ans de sa départementalisation mais un historien nous apprend que les premiers départements français dans notre région remontent à la période post-révolution française. Le Journal de l’île a rencontré Claude Wanquet qui raconte que la départementalisation est une décision de 1790. «Il y a 83 départements couvrant l’ensemble de la France et la Corse. Se pose alors la question de savoir si ce système serait appliqué aux colonies», explique-t-il.
Après une phase d’autonomie, ce sera finalement avec l’élaboration de la Constitution d’août 1795 que 3 départements sont créés «dans les colonies orientales». Un département avec l’île de France (actuellement Maurice), Rodrigue, les Seychelles et Madagascar. Un autre avec la Réunion seule et un troisième qui comprenait les comptoirs de l’Inde que la France ne possédait plus et autres établissements.
Mais cette loi n’a jamais été appliquée car cette constitution confirmait aussi l’abolition de l’esclavage et que les colons, dans leur grande majorité, y étaient opposés. Après des menaces d’indépendance, les assemblées coloniales locales vont voter et finalement rejeter la proposition… Avant que la prise de pouvoir par Napoléon n’entraine un rétablissement de l’esclavage et de l’organisation coloniale.
Déportation des Chagossiens
C’est d’une autre histoire dont il est question aux Seychelles: «Les Chagossiens veulent porter plainte contre le gouvernement britannique pour les avoir déposés à Mahé», relate l’agence de presse seychelloise.
Ils veulent entamer une procédure légale contre le gouvernement britannique pour les avoir déposés dans l’archipel. «Aux Seychelles, environ 250 Chagossiens ont été déportés à Mahé entre 1967 et 1973, lorsque le pays était encore une colonie britannique.
Si cette communauté fait aujourd’hui, «partie intégrante de la population seychelloise, car elle s’est intégrée entièrement à la population créole du pays», un avocat britannique est actuellement dans le pays pour étudier le dossier.
«Le gouvernement britannique a effectué l’année dernière une étude auprès des Chagossiens des Seychelles et de Maurice pour savoir quel serait leur point de vue sur un éventuel retourner dans leurs îles. Les résultats de l’enquête devraient être publiés d’ici à la fin du mois de mars par le gouvernement britannique», conclut l’agence.
Éloquence et francophonie
Des étudiants de Madagascar s’affrontent en équipe, à l’occasion du tournoi interuniversitaire de débats, à Madagascar ou «la francophonie (est) mise à l’honneur dans les universités», relate RFI.
En pleine semaine de la francophonie, l’Agence universitaire de la francophonie organise ce tournoi pour la 2e année consécutive.
«Depuis mardi, une soixantaine d’étudiants de toute l’île s’affrontent en équipe sur des thèmes tirés au sort, devant un jury composé d’enseignants, d’avocats et de diplomates. Pertinence du propos et respect de l’adversaire sont la règle. Dans ce pays de traditions orales, où le «Kabary», sorte de discours en malgache, est déclamé à chaque étape importante de la vie, avoir une bonne éloquence reste un atout incontesté pour être reconnu en société», racontent nos confrères.
L’événement intervient alors Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est attendue à Madagascar dans quelques jours. Du 22 au 24 mars, elle devrait participer à certaines festivités.
«Durant son court séjour dans la Grande île, Michaëlle Jean procèdera à l’inauguration du bureau régional de l’OIF, un pôle francophone pour la région océan Indien qu’abritera Madagascar», explique l’Express de Madagascar. Le pays doit accueillir le sommet de la francophonie à la fin du mois de novembre.
En attendant, la Tribune raconte que Madagascar échange avec l’Union européenne. Pendant deux jours, le président prend part au «dialogue politique» avec les représentants de l’UE. Ces 17 et 18 mars, plusieurs thèmes seront évoqués dont le développement, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. «La première journée sera consacrée à l’examen et l’évaluation de la situation des Droits de l’Homme et la sécurité des biens et personnes», explique le journal, deux sujets sensibles dans le pays.
Journalisme et libertés aux Comores
Enfin, un mot des Comores où un journaliste de la Gazette des Comores a été agressé. Toufeyl Maecha a été pris à partie «par un élément de l’armée nationale lors de la marche du 27 février», relate Al Watwan. «Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (CNPA) a demandé à rencontrer le chef d’état-major en vue de discuter des relations entre les militaires et la presse dans les manifestations de ce genre».
«Nous sommes inquiets qu’un journaliste puisse être ainsi brutalisé. Les militaires ont tort de prendre pour cible les journalistes lors des manifestations publiques», poursuit le CNPA. «Vous devez prendre les dispositions nécessaires pour que la presse se sente en sécurité, et non menacer les journalistes lorsqu’ils font leur travail. Autrement, il n’y a pas de démocratie», a déclaré Mohamed Boudouri, le président du CNPA.