Une Caravane pour vivre de sa musique dans l’océan Indien et au-delà

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Une conférence orchestrée par le manager de Wubani Spirit Anthoumani Bacar-Baou
Une conférence orchestrée par le manager de Wubani Spirit Anthoumani Bacar-Baou

Les deux hommes partagent les mêmes musiques, reggae de préférence, Bob Marley, Lucky Dube, Peter Tosh, et les mêmes valeurs, « celles de mahorais qui aiment la vérité de leur identité ». Là, c’est Anthanthouani Néon qui parle, mais un Wubani qui ne dit mot consent.

Partant du constat que la musique mahoraise est méconnue en dehors de notre territoire, y compris dans l’océan Indien et, n’hésitons pas à le dire, sur notre île même, l’idée leur est venue de lancer la Caravane Reggae des Iles (CRI). Composée d’un noyau d’artistes qui s’étoffera autour du musicien mahorais au gré de leur itinérance dans les îles de l’océan Indien : Mayotte, Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et Réunion.

La programmation, les démarches, l’organisation générale des festivals, c’est Anthoumani Bacar-Baou qui s’en charge, à travers la société Néon Evènementiel qu’ils ont créé. Il a déjà travaillé avec des musiciens malgaches qui l’ont mis en relation avec l’Alliance française de Madagascar. Une Alliance qui leur a ouvert les portes du « Fianar reggae Festival » à Fianarantsoa, où ils joueront du 26 au 28 mars prochain, et du « Festival de musiques reggae » le 14 mai, une rencontre annuelle en hommage à leur icône Bob Marley à Majunga.

Des Jeux des Iles pour musiciens

Wubani Spirit espère toujours l'accompagnement du département
Wubani Spirit espère toujours l’accompagnement du département à la mise en marche de sa Caravane reggae des Iles

Non seulement le festival de Fianarantsoa est une première du genre, « les musiciens de l’océan Indien n’avaient jamais été réunis autour de la musique reggae », mais ses organisateurs malgaches visent le même but que nos deux mahorais : « Exporter la musique de l’océan Indien vers l’International. Il y a eu un Tiken Jah, il y en aura peut-être un autre derrière », espèrent-ils tous. Une date est prévue à Moroni (Grande Comore) en août.

Chaque île apporte ses spécificités. Pour Wubani Spirit, ce sera des chants en français et shimaoré, « mais surtout, un rythme différent, un mélange de chengué religieux et spirituel, et de debah pour la mélodie. »

Pour mettre en place un tel projet, les deux hommes s’appuient sur un échange de partenariats avec les différentes îles, « pour réserver les salles de concert par exemple », mais lancent un appel du pied au conseil départemental, « il faut dresser un parallèle avec le sport et pourquoi pas créer l’équivalent des Jeux des Iles pour les musiciens. »

Wubani Spirit sur les scènes nationales ?

Le musicien répète avec une guitare acoustique sous un manguier
Le musicien répète avec une guitare acoustique sous un manguier

Surtout qu’un accompagnateur de Tiken Jah Fakoly a déjà remarqué Wubani Spirit qui avait fait sa première partie à Mayotte, et qu’il l’incite à monter au niveau national. « Ce qui pourrait se faire en première partie d’une tournée d’un artiste international en métropole », glisse Anthoumani Bacar-Baou qui n’en dira pas plus.

Wubani Spirit rappelle aussitôt modestement, tout imprégné de culture Jah qu’il est, que tout est affaire de rencontres : « Au gré des petits concerts que je faisais en métropole dans les campings, j’ai croisé des musiciens professionnels, qui vivaient de leur musique, mais qui ne se feront peut-être jamais connaître s’ils n’en ont pas l’opportunité. Il faut être au bon endroit au bon moment. » Et il a décidé de l’être, malgré son emploi du temps de travailleur social, « j’ai toujours pu intégrer dans mes contrats une clause de mobilité pour pouvoir aller me produire, même si c’est sans solde. Mon objectif, c’est de vivre de ma musique. »

Plan com

Et d’en faire vivre les autres puisque 12 personnes l’accompagnent, musiciens, choristes, ingénieur du son, manager. Il voit d’ailleurs dans cet échange avec Madagascar un partage d’expérience, « ce sont tous des musiciens professionnels qui peuvent nous aider à nous structurer. »

Son dernier CD Triya Wubani*, sorti le 14 novembre dernier, est l’expression d’une colère toute de reggae vêtue, contre le laisser aller dans notre île, aussi bien du tissu social, que de l’environnement, qu’il adresse à l’Etat, aux élus, mais aussi à chacun d’entre nous pour que nous retrouvions la liberté d’entreprendre notre vie.

Son dernier CD
Son dernier CD

« Nous avons mis en vente des tee-shirts sur notre page Facebook Neon Evènementiel», indique le manager**, épaulé en matière de communication par le journaliste Hachim Saïd Hachim qui a mis à sa disposition la page wassinawassi0269 sur Facebook, You tube et Twitter.

La Caravane Reggae des Iles vient de se mettre en marche et invite tous les artistes de bonne volonté à y embarquer.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

*En vente à Boutique Ayo à Mtsahara, Snack du stade à Dzoumogné, Bar La Boissonerie à Mtsangamouji, Restaurant Mabawa Wing à Combani, Maison des Livres de la place Mariage à Mamoudzou, le Snack Dipé Chaoula de Bandrélé, la boutique Mar-Tsara à Tsimkoura, les Sodifram de Kawéni et des Hauts Vallons, Shopi place Mariage et Pamandzi, et les Sodicash de Badrélé et de Malamani

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