Décasés de Poroani: La maire reçue en préfecture

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Préfecture de Mayotte
Préfecture de Mayotte

Une réunion avait lieu la semaine dernière en préfecture pour essayer de trouver des solutions. L’élue, que nous avons contactée a demandé de pouvoir bénéficier comme à La Réunion de la participation de l’Etat à 90% sur les rémunérations des emplois d’avenir, contre 75% à Mayotte comme en France, ce qui a été refusé.

« Je ne baisse pas les bras pour autant, et dès que nous aurons des éclaircissements sur la politique adoptée par le gouvernement vers les communes endettées de Mayotte, je recruterai au moins deux agents indispensables à la surveillance », affirme-t-elle.

De son côté, l’Etat a assuré de son appui, évidemment dans le cadre de la légalisation de la situation : « Une campagne contre le travail illégal va être menée par la Dieccte et une politique de régularisation des titres fonciers annoncée par la préfecture », dont elle attend de voir les résultats au regard de la complexité de la situation.

Opérations de contrôles de gendarmerie

Hanima Ibrahima (Roukia Lahadji) et George Pau-Langevin dans la salle de réunion de la mairie de Chirongui, le 25 avril dernier
Roukia Lahadji et George Pau-Langevin dans la salle de réunion de la mairie de Chirongui (Image d’illustration)

Les gendarmes ont mené une opération de lutte contre l’immigration clandestine mercredi dernier à 17h, à Poroani, commune de Chirongui. Plusieurs militaires de la brigade territoriale autonome de Mzouazia ainsi que des détachement ont participé à l’opération. Deux personnes ont été contrôlées en situation irrégulière.

Ont également été couverts la commune de Chirongui et le village de Majiméouni, commune de Bouéni. Là, ce sont huit personnes qui ont fait l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et ont été placées en rétention avant éloignement. La gendarmerie était présente en simple observateur ce dimanche lors de nouvelles opérations menées par les villageois.

Pour dénouer les tensions entre habitants de la commune, la préfecture a émis l’idée d’actions de médiation menées par les cadis.

La Cimade de son côté accompagne les populations décasées dont les enfants ne sont plus scolarisés et organise leur défense. Une aide mal comprise par la population qui réclame de pouvoir récupérer les terrains dont elle est propriétaire, mais qui rappelle aux villageois que leurs actions les placent hors la loi. « Nous avons rendez-vous jeudi prochain à 15h avec la maire, mais nous allons essayer de la rencontrer avant car il y a urgence », indique le représentant de l’association dont la vocation est d’accompagner les personnes étrangères dans la défense de leurs droits.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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