Les Comores approchent de la fin de la longue période électorale. Ce dimanche, les 3 îles de l’Union sont appelées à désigner le président et les gouverneurs de chacune des îles. Alors que la campagne s’achève ce vendredi soir à minuit, «les trois candidats en lice donnent leurs derniers meetings dans la capitale» mais ils ont boudé le débat télévisé, annonce RFI.
«Ce qui devait être une soirée événement a simplement fini en déception. Inédit jusqu’alors, le débat entre les candidats, a fortiori dans l’entre-deux-tours, était très attendu par la population locale mais aussi par la diaspora comorienne qui, si elle ne vote pas, reste un important prescripteur en période électorale.» Mais à la dernière minute, Azali Assoumani et Mohamed Ali Soilihi se sont désistés laissant Mouigni Baraka Saïd Soilihi sans contradicteurs.
Les candidats ont expliqué que «les délestages en électricité sont tels que seule une frange de l’électorat y aurait eu accès». Pour eux, aux Comores, la campagne se joue encore dans les villes et villages de l’archipel et non dans les médias.
La diaspora justement, il en est question dans la Gazette des Comores. «Tout observateur avisé de la vie politique comorienne a relevé un fort engagement de la diaspora dans la vie politique nationale. (…) Et c’est une bonne nouvelle», écrit le journal.
«Quelques intellectuels majeurs incarnent cette tendance», poursuit la Gazette. Historiens, éditeurs, économistes ou professeurs d’université, «tous ces intellectuels, qu’on lit sur les réseaux sociaux et dans les différents journaux de Moroni, ont en commun l’amour du pays. (…) Un intellectuel qui ne s’engage pas dans la vie politique est tout simplement réduit à la frustration et au commentaire», conclut le journal.
La France contre la corruption malgache
Après les Etats-Unis et certains pays européens, la France «vient en appui et s’attend à des résultats» dans la lutte contre la corruption à Madagascar. «C’est ce que nous avons compris des déclarations de l’Ambassadeur de France, Mme Véronique Vouland-Aneini de ce 6 avril 2016», explique La Tribune.
«Madagascar a maintenant tout l’appareil juridique réglementaire pour mener à bien la lutte contre la corruption et nous sommes là pour appuyer la volonté du Gouvernement malagasy et l’accompagner dans les actions de mise en œuvre de cette lutte», a-t-elle déclaré, accompagnée d’une délégation française du ministère de la Justice.
Xavière Simeoni, magistrate et chef de la section centrale prévention de la corruption et Eliane Houlette, procureur du parquet national financier, sont en mission à Madagascar du 04 au 09 avril 2016 pour une série d’échanges avec leurs homologues malgaches. «Il s’agit concrètement de mettre en place un pôle anti-corruption qui est en cours de finalisation pour constituer une professionnalisation des magistrats malgaches à la lutte anti-corruption», explique le journal. Principaux secteurs visés : la justice et la douane.
Panama Papers : A Madagascar aussi
Et cette annonce intervient alors que «des Malgaches (sont) cités dans l’affaire Panama Papers», révèle l’Express. «Jusqu’ici, ils sont au moins sept opérateurs économiques, très connus dans le milieu des affaires et réputés figurer dans la liste des hommes les plus riches du pays, à être impliqués dans la création de sociétés offshore dans les îles Vierges britanniques, de Singapour, des Seychelles et d’autres paradis fiscaux.»
Depuis le 3 avril, 109 médias répartis dans 77 pays, regroupés au sein du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), ont dévoilé le résultat d’une enquête de neuf mois. Les «Panama papers» révèlent qu’outre des milliers d’anonymes, de nombreux chefs d’État, des milliardaires, des grands noms du sport, des célébrités ou des personnalités ont eu recours à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.
Après le président Zuma, la présidente Zuma?
Une femme à la tête de l’Afrique du Sud? Pas impossible si on en croit RFI. Alors que les pressions sur le président Jacob Zuma sont de plus en plus fortes avec le scandale de fonds publics utilisés pour rénover sa maison personnelle, le nom de Nkosazana Dlamini-Zuma est de plus en plus cité pour lui succéder. Le président Zuma la connaît bien… Il ne s’agit de son ex-femme qui est également une personnalité de premier plan dans son pays, et bien au-delà. Elle est actuellement la présidente de la commission de l’Union africaine (UA).
Nkosazana Dlamini-Zuma «a annoncé la semaine dernière qu’elle ne se représenterait pas pour un deuxième mandat. Une prise de position qui a relancé les spéculations» sur son arrivée à la tête de l’ANC, le parti au pouvoir, explique RFI.
Plages propres, un défi pour l’océan Indien
Enfin, sachez que le nettoyage des plages ne concerne pas que Mayotte! «L’équipe des Seychelles nettoie des plages dans le cadre du défi écologique d’Australie», raconte la Seychelles News Agency. Le pays participe pour la 1ère fois à la compétition des débris marins d’Australie 2016 «pour pouvoir poursuivre les efforts d’éliminer les déchets en plastique dans le pays».
Le défi a commencé le 22 février et se termine lors de la Journée mondiale de la Terre, le 22 avril.»
Il s’agit d’une initiative annuelle de l’association «changement positif de la vie marine» (PCFML) en Australie. Les équipes des différents pays accueillent des programmes de nettoyage et des programmes éducatifs pour sensibiliser le public sur les conséquences générées par les débris marins et sur la manière dont les communautés peuvent collectivement les atténuer. Cette année, cinq équipes d’Australie et une équipe des Seychelles participent au défi. Bientôt Mayotte?
RR
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