Entre mouvement social et les violences urbaines, le sénateur Thani Mohamed Soilihi effectue « une distinction de taille » dans un Communiqué de presse sur le mouvement social.
S’exprimant sur le premier, il appelle les grévistes « à privilégier le dialogue au blocage des routes, eu égard à l’écoute attentive de l’Etat dont s’est fait écho la Ministre de l’Outre-mer (…) qui a annoncé l’envoi, dès la semaine prochaine, d’un émissaire du Ministère du travail sur l’île. »
Le travail de fond engagé depuis 2012 pour permettre à ce territoire de rattraper son retard doit être poursuivi et accéléré, appuie-t-il, « mais, le retard accumulé est considérable et il n’est pas simple de rattraper une décennie d’inertie gouvernementale en matière sociale. » Il rajoute que des propositions concrètes devraient ressortir des pourparlers qui auront eu lieu ces prochains jours.
Rappel au conseil départemental de ses obligations
A propos des actes de violences « orchestrés par de jeunes casseurs désœuvrés », Thani Mohamed-Soilihi se félicite de l’annonce de l’envoi de renforts pour rétablir l’ordre auprès des jeunes « et endiguer les violents incidents, dont la population est la première victime. »
Mais il met en garde sur une jeunesse en errance qui peut réitérer. Aussi, celui qui est aussi le président de l’association de réinsertion Tama, « demande à nouveau la mise en place, sous l’impulsion du Conseil départemental, de véritables mesures en faveur de la jeunesse à travers des actions de prévention, d’éducation populaire, d’animation et de formation professionnelle, qui jusqu’à présent ne représentent que des services embryonnaires. »
Pour ce faire, un travail commun, et une véritable coordination doivent avoir lieu entre l’ensemble des autorités administratives compétentes du département, qui nécessitent de pouvoir compter sur le soutien indéfectible de l’Etat, de l’Europe et des acteurs associatifs.