Mayotte, île morte: Nouveau focus de la presse nationale sur notre département

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TV5 Monde relaie comme toute la presse française la mobilisation citoyenne
TV5 Monde relaie comme toute la presse française la mobilisation citoyenne

«Mayotte s’est immobilisée pendant quelques heures. Plusieurs milliers de personnes ont participé dans la matinée à une marche pour dénoncer la violence et l’insécurité dans l’île». A l’image du Monde, la plupart des médias métropolitains se sont fait l’écho de la mobilisation citoyenne de ce mardi dans notre département.

«Plus qu’un mouvement de contestation, de dépit ou de rejet, il s’agissait d’une mobilisation de solidarité et d’espoir dans l’avenir du département. L’initiative est révélatrice de cet appétit de débat, d’échanges et de recherche de solutions alternatives qui émerge, à Mayotte comme en métropole, pour faire revivre l’espoir. Paradoxalement, cet appel à une journée « île morte » est le reflet d’une société qui agit», constate Patrick Roger, l’envoyé spécial du journal.

Malgré son caractère exceptionnel, reste à savoir quels prolongements et quels débouchés elle peut trouver. Mais, pour tous les acteurs locaux, elle marque une date importante».

Plus de tabous

Le Point 20 4 16«Halte à la violence» et «Mayotte en sous-France». Les pancartes et banderoles vues dans le rassemblement ont attiré l’attention du Point. «Il n’y aura plus de sujet tabou à Mayotte. Ces questions d’immigration clandestine, de droit de sol, de zone de sécurité prioritaire doivent être évoquées», a déclaré à l’hebdomadaire la maire de Sada, Anchyia Bamana, estimant que «parler de l’immigration clandestine, ce n’est pas être raciste, ce n’est pas être xénophobe, mais voir pousser des bidonvilles partout à Mayotte n’est pas supportable».

«La particularité de la problématique de l’insécurité à Mayotte, c’est que personne n’est à l’abri. On est en danger et en danger immédiat la plupart de temps», explique également Bacar Ali Boto, premier adjoint au maire de Mamoudzou. «Face à l’insécurité, la population doit contribuer à renseigner les forces de l’ordre sur les personnes susceptibles de semer le désordre. Qu’on nous envoie des CRS et des moyens supplémentaires, car, vu les effectifs insuffisants, les forces de l’ordre risquent chaque jour leur vie», a ajouté El Ad Chakrina, représentant du Cosem, le conseil de quartier pour la sécurité de Mayotte.

Mayotte au 20 heures

Le journal de 20 heures de TF1, le plus regardé de métropole, a consacré un reportage à «la bataille des enfants des rues pour l’école» à Mayotte.

Le reportage de TF1 à Kawéni
Le reportage de TF1 au tribunal administratif de Mamoudzou et à Kawéni

TF1 explique que «malgré un niveau de vie très inférieur à la métropole, le plus jeune département français est soumis à une pression migratoire unique. Il est devenu le nouvel eldorado des Comoriens. Chaque année, ils sont des milliers à entrer clandestinement sur cette île. Parmi eux, de nombreux enfants qui se retrouvent souvent seuls et isolés».

L’équipe de TF1 s’est rendue à Kawéni pour montrer une école improvisée destinée aux enfants qui n’ont pas accès aux établissements scolaires.

Violences et pétitions

Le journal Valeurs actuelles, marqué à droite, préfère lui insister sur les «violences sans limite à Mayotte». Rachel Binhas revient sur la mort «d’un métropolitain, père de famille, tué pour un sac à mains».
«Si cet homicide n’a pas de lien avec les violences urbaines en marge de la grève générale il y a 15 jours, cet acte s’inscrit dans un contexte de violence urbaine particulièrement fortes à Mayotte depuis près de 2 ans», a confié Joël Garrigue, le procureur de la République à Valeurs Actuelles.

Valeurs actuelles 20 4 16Le journal évoque les pétitions de solidarité pour dénoncer un «acte gratuit (qui) est la conséquence d’une escalade de la violence juvénile à Mayotte aux yeux et au su de tous sans la moindre réaction des pouvoirs publics». Valeurs actuelles parle aussi des pétitions pour demander le départ du préfet. Des «habitants du village de Mtsapéré, près de Mamoudzou veulent déposer plainte contre le préfet pour non-assistance à personne en danger», explique aussi le journal.

L’Europarlement concerné

Des réactions à ce mouvement citoyen arrivent aussi du Parlement européen. Le Martiniquais Louis-Joseph Manscour, de la délégation socialiste française au Parlement européen, invite le gouvernement à «rester attentif aux problématiques de ce territoire dont les aspirations sont légitimes». «Député européen de la circonscription Outre-mer, j’apporte mon entier soutien aux populations locales qui aspirent à mieux vivre et serai l’un de leurs ambassadeurs auprès de l’Union européenne pour la défense de leurs intérêts bien compris », explique l’eurodéputé socialiste.

Notre député européen Younous Omarjee devait également tenir une conférence de presse à Paris ce mercredi matin.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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