Deux étudiantes font découvrir Mayotte à des jeunes défavorisés de l’île

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Asdjad
Asdjad Abassi Mmadi M’sa

En licence professionnelle Management et gestion de projets des PME-PMI à Cambrai (Lille), c’est Mayotte et ses jeunes qui feront l’objet de leur mémoire.

Un peu déphasée par la chaleur, Nolwenn, 21 ans, est aussi surprise par ce qu’elle découvre : « Je ne m’attendais pas à autant de pauvreté, il y a beaucoup de bidonvilles et d’enfants dans les rues. » Elle voulait un sujet humanitaire pour leur mémoire, et c’est sa copine Asdjad, 23 ans, qui l’a orienté vers Mayotte. Cette dernière est intarissable.

Elle a entendu parler de l’association Village d’Eva, et est entrée en contact avec sa présidente Aurélie Arribat. « Notre objectif était de mettre en place des activités d’accompagnement et d’éveil pour les jeunes qu’ils suivent à travers la scolarisation de rue. »

A la découverte de la vanille et de l’ylang

Elles ont commencé dès ce lundi par la visite de la plantation Guerlain d’ylang-ylang à Combani. Les 11 jeunes de 11 à 20 ans ont découvert avec leur 4 accompagnants la distillation des fleurs, ont gouté du coco sec, « ils avaient entendu parler de vanille ou d’ylang, mais n’arrivaient pas à plaquer une image dessus. »

Première mission réussie donc, notamment grâce au transport offert par la société Matis. Peu d’entreprise ont répondu présente pour les épauler, « en dehors de Mmultek, de Maoulida Chakrina, spécialisée dans l’accompagnement scolaire, qui a financé les trois quarts de notre billet d’avion. »

Retour de compétences

Nollwenn Demeusy
Nollwenn Demeusy

Elles ont encore prévu la visite de l’aéroport mercredi, avec 10 autres enfants, « ils ne connaissent que le bateau par lequel ils sont arrivés, mais pas les avions. Ce sera une véritable découverte », explique Asdjad. Et vendredi, ce sera la visite de KTV avec un autre groupe, « une télé proche de la population », précise-t-elle.

Elles logent chez le papa de la jeune femme, instituteur à Cavani maternelle. « Je suis mahoraise par mon père, et comorienne par ma mère qui vit avec moi en métropole. J’ai donc grandi à Mayotte où j’ai passé mon bac, mais sans jamais connaître la situation que ces enfants vivent au quotidien. » Elle compte poursuivre en master en Insertion sociale, « pour revenir exercer ici à Mayotte. »

Nolwenn sait aussi où elle va : « Je veux créer un orphelinat, ça a toujours été mon but, mais je ne sais pas encore où, ici ou en métropole. »

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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