Un courrier adressé ce 28 septembre, pour évoquer les manquements de MCG aux engagements signés lors de la convention du 23 décembre. Ayant décrit, longuement, le fil de l’histoire de la DSP du port de Longoni sous l’ère Zaïdani, nous n’y reviendrons pas en détail.
Nous nous contenterons donc de rapporter cet appel à la raison de la SMART envoyé aux deux têtes du département : le préfet, garant de la légalité d’application de la loi, et au président du département, propriétaire du port et donc le seul légitime pour décider qui fait quoi.
Comme nous l’avions rappelé, le contentieux porte sur la manutention, qui ne peut pas être le fait du gestionnaire MCG qui est déjà délégataire d’un service public, alors que la SMART est une entreprise de manutention portuaire, et seule agréée pour cela. Malgré tout, pour qu’Ida Nel puisse bénéficier de la défiscalisation, un contrat de partenariat avait été conclu le 23 décembre 2015, sous le haut patronage du préfet Seymour Morsy.
La SMART rappelle que cette convention « prévoyait expressément que la conduite de l’outillage public serait réalisée par notre personnel grutier sous l’égide du délégataire, lorsque l’armement nous confiait ses intérêts, et pour ce faire que des contrats de mise à disposition de notre personnel dédié seraient signés entre les parties. » Mais l’annexe 5 qui en fixait les modalités n’a jamais été signée, laissant libre cours aux interprétations : « la société MCG a tenté dans un premier temps de revenir sur ladite convention puis s’est refusée à permettre la finalisation de la formation de notre personnel de conduite et à présenter des projets de contrats de mise à disposition conformes aux engagements pris. »
Face à cette nouvelle impasse, la SMART rappelle que « le département a fait voilà maintenant plusieurs mois, injonction par courriers des 12 janvier, 12 et 25 février 2016 à la société MCG »… sans effet : « Jusqu’à quand allez-vous laisser faire la société MCG qui œuvre comme bon lui semble au mépris de ses engagements, des règles en vigueur et des intérêts de la collectivité portuaire et plus généralement de la population mahoraise? », interroge Arlette Henry, gérante de la SMART, « Quand est ce que les autorités prendront enfin la mesure de la situation ?
Quand est ce que les autorités réagiront au fait que la société MCG entend opérer la conduite de l’outillage public alors que cette dernière ne dispose d’aucun grutier titulaire d’un CACES 2, rendue obligatoire pour ce type d’outillage ? »
Arlette Henry qui demande à l’un et l’autre d’être reçue. Ses agents campent depuis une semaine maintenant au conseil départemental et devraient être reçus aujourd’hui, avec les Femmes leader, par le président Soibahadine.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte