Constituée d’un Pôle Formation Continue (Centre de Formation des Métiers) et d’un Pôle Formation Initiale (Ecole des Métiers), l’URMA ouvre 3 nouvelles salles de formation pour porter sa capacité d’accueil à 55 stagiaires. « Nous nous sommes dotés de matériel informatique, et avons rajouté deux salles, de 12 et 15 places, qui ont déjà été inaugurées par des stages Préalables à l’Installation », nous fait visiter Jean-Denis Larroze, secrétaire général de la CMA.
Dans le mur, un espace est réservé à un vitrail, « et pas n’importe lequel puisqu’il est réalisé par un artisan en Bourgogne, (nos 2 CMA sont jumelés, ndlr), sur un dessin d’un artiste mahorais, la P’tit Bouéni. »
Si les autres Chambres consulaires sont passées, ou vont l’être, sous la tutelle de l’Etat, la CMA s’en sort cahin-caha chaque année. La formation continue tourne avec 600 stagiaires, avec notamment l’hygiène alimentaire, ou l’informatique, mais la partie formation initiale est en souffrance : « Notre deuxième cycle de formation en boucherie s’est terminé, mais nous n’avons pu lancer le 3ème, faute de financement du conseil départemental. » Le financement se monte à moins de 140.000 euros sur 18 mois.
Certifiée ISO
Une ritournelle douloureuse chaque année, qui a incité cette fois la Chambre à se tourner vers les fonds européens, « et nous les avons obtenus ! Ils financent 70% de la formation, le Pôle emploi 10%, et nous attendons toujours la validation du conseil départemental pour les 20% restant, avant de commencer. »
Quatre formateurs permanents sont recrutés, « nous voulons former les vacataires, mais notre idée de formation inter-consulaire a avorté sur le manque d’enthousiasme de la Chambre de Commerce. » Un partenariat difficile entre les deux chambres puisque le stand de Mayotte à la FIM (Foire International de Madagascar), financé cette année par la CCI n’était pas à la hauteur des prétentions, selon Jean-Denis Larroze.
Conséquence de la défection du conseil départemental, 5 formations sont en attente : boucherie, pâtisserie, couture floue, poissonnerie, esthéticienne, « ainsi qu’une collaboration avec Majunga en cordonnerie. »
Alors que parallèlement, une certification ISO 29990 est en cours d’obtention, « à la fin du 1er trimestre 2017. Nous sommes les seuls à Mayotte, avec le BSMA à l’avoir obtenu. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte