En décrochant un prêt de 2,6 millions, la SIM peut lancer de nouveaux programmes immobiliers

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La présidente de la SIM et le responsable des réseaux de la Caisse des dépôts signent la convention de prêt
La présidente de la SIM et le responsable des réseaux de la Caisse des dépôts signent la convention de prêt

Le directeur de la SIM, Ahmed Ali Mondroha, enchaîne les signatures importantes. A la clé, c’est le retour d’une dynamique positive pour le renouveau de la société immobilière de Mayotte qui poursuit son redressement. Ce mardi, il accueillait Marc Abadie, le directeur du réseau et des territoires de la Caisse des Dépôts (CDC) actuellement en visite à Mayotte, avec la présidente Ramlati Ali. Ensemble, ils ont signé une convention de prêt de 2,6 millions d’euros, un crédit d’un genre particulier et de la plus haute importance pour la SIM.

«C’est un ‘prêt haut bilan bonifié’, autrement dit, un prêt de trésorerie», explique Ahmed Ali Mondroha. «Pour lancer un programme immobilier, nous devons travailler un an pour faire les études et boucler les dossiers d’architectes avant de passer au permis de construire et demander des financements. Il faut donc disposer de fonds propres importants. Donc, cette signature est très importante, d’autant qu’on ne commencera à rembourser que dans 20 ans et qu’on ne verse pas d’intérêts d’ici là».

Le projet de la ZAC du Soleil levant entre Kawéni et les Hauts Vallons
Le projet de la ZAC du Soleil levant entre Kawéni et les Hauts Vallons

La Caisse des dépôts peut fournir ce genre de prêts grâce à une enveloppe de 2 milliards débloquée nationalement pour l’ensemble des bailleurs sociaux. La somme est destinée à des opérations de rénovation ou de construction prévues pour être livrées d’ici 3 ou 4 ans. Les demandes ont été très importantes avec environ 10 milliards d’euros sollicités. Des arbitrages ont donc été faits. «La SIM avait demandé 13 millions et nous en avons obtenu 2,6. La somme peut paraître relativement petite mais ça représente beaucoup par rapport à notre parc immobilier existant», précise Ahmed Ali Mondroha. La SIM ne dispose en effet actuellement que de 236 logements sociaux occupés.

Des chantiers prêts à démarrer

Concrètement, la somme sera débloquée en deux phases. Une première dès cette année pour un montant de 1,5 million et une deuxième l’an prochain pour 1,1 million d’euros, au fur et à mesure des besoins dans l’avancement des futures opérations. «Ca arrive au bon moment», se félicite le directeur de la SIM. Une partie de cette somme va en effet être destinée à la construction de 104 logements dont 60 logements qui devraient mis en chantier en 2017 sur l’opération Passamainty collège.

Et les chantiers devraient s’enchaîner car ce prêt vient compléter les dispositifs financiers dont dispose la SIM. La société a déjà signé un prêt de 46 millions d’euros en décembre, également avec la CDC, mais pour financer des opérations déjà préparées, autrement dit des chantiers.

A côté de Marc Abadie de la CDC, Ahmed Ali Mondroha satisfait de cette convention de prêt
A côté de Marc Abadie de la CDC, Ahmed Ali Mondroha satisfait de cette convention de prêt (Photos: SIM)

Dans les semaines à venir, de nombreux travaux vont ainsi pouvoir démarrer représentant environ 300 logements. Tout est prêt: les études, les plans et même les marchés qui ont été attribués. Il ne manque que les fonds qui vont être débloqués dans les jours à venir. «Nous ne lançons que des chantiers sécurisés, chose qu’on ne faisait pas auparavant. On ne veut plus vivre le scénario où on fait travailler les entreprises sans pouvoir les payer. Maintenant, on lance une opération quand on a l’argent en main», précise Ahmed Ali Mondroha.

Soleil levant

Trois opérations sur la ZAC Hamaha-Soleil levant, d’autres à Koungou et Mgombani… De quoi apporter un bol d’air frais aux entreprises du secteur qui ont dû faire le dos rond depuis deux ans, le temps que la SIM redresse ses comptes. Peu d’opérations ont été lancées sur la période.

«Nous avons une visibilité jusqu’en 2019 en terme de programmation d’opérations. Et au-delà de 2019, notre objectif est de produire 400 logements par an, soit en productions propres, soit en achetant des réalisations effectuées par des promoteurs immobiliers.» Cette fois-ci, enfin, on veut croire que la SIM est sur les rails d’une croissance vertueuse, pour le plus grand bien de notre économie, du secteur immobilier… et de tous ceux qui attendent des logements.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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