Les fidèles de Tsingoni en colère face à la longue fermeture de la mosquée historique

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La mosquée de Tsingoni
La mosquée de Tsingoni

Une partie des fidèles de Tsingoni est en colère contre la mairie. Le mouvement de grogne est tel, qu’ils menacent de bloquer les accès à la grande mosquée pour le début du ramadan. Leur mécontentement porte sur l’interminable fermeture de la partie historique de la mosquée du village. En concertation avec les fidèles, le bâtiment du XVIe siècle a été fermé à la prière il y a près de 7 mois pour la réalisation de fouilles archéologiques.
Environ 10 mètres carré de carrelage ont été enlevés pour faire des recherches et six trous de 5 centimètres de profondeur ont été faits dans les murs pour étudier le torchis de corail. Reste donc à reboucher, à carreler et à repeindre pour rendre au lieu sa vocation religieuse… Mais depuis 7 mois, il ne se passe rien.
«C’est un gros raté de notre part et les fidèles ont raison d’être mécontents», reconnaissent les services municipaux de la mairie de Tsingoni, qui ont choisi de jouer la transparence la plus totale avec le JDM. «Les fidèles ont été très conciliants pour la réalisation des fouilles, ils ont travaillé avec nous pour permettre leur réalisation et on n’a pas été capables de remettre la mosquée en état.»
Réouverture pour l’Aïd
«Ce sont des travaux très simples pour rendre la mosquée accessible aux fidèles mais, d’abord pour des raison financières, puis pour des raisons de mauvaise gestion administrative, nous n’avons pas réussi à lancer ces travaux», précisent ces mêmes services. Ce n’est en effet pas l’ampleur du chantier qui bloque. Il y en a pour 8.000 euros en tout et pour tout. Sauf que tout devrait être terminé depuis 6 mois et qu’il n’en est rien.
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Depuis 2 semaines, la mairie tente d’accélérer les choses. La phase des devis touche à sa fin et les travaux pourraient démarrer dans le courant du mois de ramadan. «Il n’y en a que pour une semaine de chantier», reconnaissent les services qui se fixent comme objectif la fête de l’Aïd pour la réouverture de l’édifice. Le seul aspect technique qui pouvait poser un problème a été résolu. Pour combler les trous dans les murs, pas question de couler du béton. Une entreprise, capable de poser une résine particulière, a été sélectionnée.
Un bulbe en cuivre de métropole
Par ailleurs, deux autres chantiers vont affecter la mosquée jusqu’à la fin de l’année. D’abord, le minaret va connaître une restauration de grande ampleur. L’Etat et la mairie ont lancé les dossiers de consultations des entreprises. Le croissant au sommet de la tour a déjà été déposé car il menaçait de s’effondrer. «Nous travaillons avec un architecte et la population sur des propositions de restauration, en particulier du bulbe au sommet du minaret», précisent les services municipaux.
Mosquée TsingoniLe projet est financé à 100% par la Direction des affaires culturelles (DAC) de la préfecture. On s’achemine vers un bulbe en cuivre fabriqué en métropole qui devra donc être hissé et posé tout en haut des 25 mètres d’un minaret restauré. Le chantier ne sera pas une mince affaire.
Les fidèles espèrent que ces nouveaux travaux ne s’embourbent pas, comme ils prient pour que la réfection de la toiture de la partie moderne de la mosquée soit, elle aussi, réalisée avant le début de la saison des pluies. Des gouttières et des infiltrations avait été relevées au début de l’année. Là encore, un bureau d’études local est choisi et les devis et consultations sont en cours.
RR
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