Il a eu droit aux reines de beauté réunionnaises: il a été baptisé par Ambre N’Guyen, Miss Réunion 2016, accompagnée de dix des douze candidates à Miss Réunion 2017. A présent, le Champlain va découvrir les beautés de l’océan Indien. Le bâtiment multi-missions (B2M) de la Marine nationale vient d’appareiller depuis La Réunion pour sa première mission opérationnelle. Comme le Marion Dufresne avant lui, il va effectuer un tour complet de ravitaillement des îles éparses, de Tromelin aux Glorieuses.
A bord, c’est le capitaine de corvette Jérémy Monastier qui donne les ordres. Il a été reconnu comme premier commandant du navire le 2 décembre dernier et a suivi la fin de la construction du Champlain, ses premiers essais et entamé des sorties d’entraînement, avant de mettre le cap sur l’océan Indien.
23 marins composent l’«équipage A» du navire. Deux équipages, A et B, basés à la Réunion se relaient en effet à bord pour assurer une présence à la mer de 200 jours par an.
Le B2M Champlain est arrivé le 22 juin dernier à la Pointe-des-Galets après avoir quitté Brest et être passé par Gibraltar, Toulon, la Méditerranée et le Canal de Suez. Ce bâtiment flambant neuf a été conçu selon les formes des navires de soutien aux plateformes pétrolières. Avec une longueur de 65 m, une largeur de 14 m et un tirant d’eau de 4,2 m, le Champlain peut atteindre la vitesse de 13 nœuds. Il permet des opérations de 30 jours sans ravitaillement.
Sur les 3 océans
Il fait partie d’un triplé et bientôt d’un carré réparti sur les océans: construits sur le même modèle, le D’Entrecasteaux a rejoint Nouméa en juillet 2016 et le Bougainville a mis le cap sur la Polynésie. Le quatrième dont la livraison est prévue début 2019 rejoindra les Antilles.
Le Champlain est conçu comme une plate-forme multi-missions, destiné aux patrouilles dans les zones économiques exclusives, à la projection de forces, au soutien logistique et à la sauvegarde et l’assistance au profit des populations. Conséquence, il dispose d’une très large palette d’équipements : un pont d’une surface importante permet de stocker des conteneurs et des véhicules 4×4 ; avec sa grue de 17 tonnes, il peut gérer ses conteneurs et ses embarcation de servitude ; il dispose de capacités importantes pour stocker et délivrer du carburant et de l’eau douce ; son infirmerie peut accueillir jusqu’à trois personnes hospitalisées ; son treuil permet de porter assistance et remorquer des navires en difficulté.
Un passage par Mayotte
Il est également équipé d’une embarcation de 8 mètres pour débarquer des personnels et du fret, d’un dispositif de lutte contre les incendies avec des canons à eau d’assistance, d’embarcations rapides pour projeter des forces de police, d’une capacité pour des opérations d’hélitreuillage et enfin de solides moyens de communication.
Sachez pour finir que depuis sa passerelle panoramique offrant une visibilité à 360°, on peut suivre la mise en œuvre de ses plongeurs via une plateforme spécifique ou encore les hélicoptères légers se poser sur le pont.
Il devrait faire ne escale à Mayotte lors de cette première tournée.
PM, Le JDM,
avec le JIR.
